Depuis la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah s’est retrouvé comme jamais auparavant au devant de la scène. Ce qui inévitablement l’expose aux louanges de ses courtisans mais surtout aux critiques les plus acerbes. 

Ce 11e vendredi de la dissidence citoyenne signe le début d’un profonde rupture entre les manifestants et le vice-ministre de la Défense,  Ahmed Gaïd Salah, considéré comme le « chef d’état de fait ».

Plus que tous les autres jours de contestations, les premiers slogans qui reviennent ce vendredi 3 avril visent directement le chef d’état-major. « La Gaïd La Saïd », on ne veut ni de Gaïd Salah, ni de Saïd Bouteflika tonnent les manifestants.

« De fakhamatouhou à hadharatouhou, y en a marre » s’agace un manifestant.

C’est peu dire que les admonestations, les revirements voire l’entêtement du vice-ministre de la Défense ont fait de lui un homme impopulaire. Ses incessantes incursions dans la politique inquiètent et confirment que Bensalah n’a pas la main sur les affaires du pays. Ce qui laisse planer un voile de suspicion sur les ambitions cachées de Gaïd Salah.