Jeudi 15 février 2018
Le gouvernement sommé par l’OIT de légaliser les syndicats, selon le Snategs
« Suite à la publication d’un article de presse dans un journal national sur un communiqué non officiel émanant de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) à laquelle nous sommes affiliés, et vu les déclarations du ministère du Travail et de certains syndicats relatives au but de la délégation onusienne qui sera hôte en Algérie pour consulter le climat des libertés syndicales dans notre pays, nous présentons à l’opinion publique nationale et aux médias les clarifications suivantes.
La délégation est une mission de communication relevant de l’organisation internationale du travail (OIT) n’est pas en mission de visite ordinaire, comme l’a déclaré le ministère du Travail, mais c’est suite au résultat des décisions du comité de l’application des normes et des conventions internationales qui ont été publiés le mois de juin 2017, après avoir constaté des violations des conventions internationales commises par le gouvernement algérien depuis plusieurs années.
Nous rappelons à l’opinion publique nationale que les résolutions du comité de l’application des normes a exigé au gouvernement de réintégrer tous les syndicalistes autonomes qui ont été révoqués abusivement avant le mois de juin 2018,et cela suite aux multiples plaintes qui ont été adressés par notre syndicat ainsi que les différents syndicats affiliés à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), aussi la commission de l’OIT a exigé au ministère du travail que tous les syndicats conformément constitués doivent être enregistrés, aussi le gouvernement a été recommandé de se conformer à la convention 87 relative au respect du droit d’organisation et la mise en conformité du code de travail aux conventions internationales.
Aussi, le gouvernement a été obligé d’accepter une mission de haut niveau envoyée par l’Organisation internationale du travail (OIT) afin d’entendre les différentes syndicats de manière officielle avant la tenue de la prochaine session en mois de juin.
Le gouvernement algérien par sa politique prouve des intentions inquiétantes qui visent l’anéantissement de tout exercice de droit syndical authentique. après avoir procédé au soi-disant dissolution de notre syndicat Snategs, ce dernier est allé menacer tous ceux qui s’engagent à leur droit de grève par le retrait de leur enregistrement comme évoqué dernièrement avec le Cnapest comme rapporté dans les médias. La somme de ces dépassements a conduit la Confédération international syndical et international des services publics et Industrial global Union et l’Union international de l’hôtellerie UITA pour déposer officiellement une plainte commune contre le gouvernement algérien auprès du BIT.
Le ministère du Travail ne mesure pas la gravité par sa tenue de conduite envers les organisations syndicales parfois par des déclarations diffamatoire et parfois par des menaces. Par conséquent, toutes les forces vives de la société civile doivent former un bloc réel et créer un front social national pour faire face à cette arrogance et abus de pouvoir.
Nous considérons que le ministère du Travail est devenu champion de l’ingérence dans les affaires internes des syndicats, et maitre dans l’art de la division et le clonage, pour étouffer et anéantir la partie légale et authentique et de soutenir les clonés en dépit des décisions de la justice pour flouer l’opinion publique nationale et internationale, ce sont ses clonages et pseudo-syndicats clonés qui vont faire office de vitrine pour faire diversion devant la mission de l’OIT. A titre d’exemple le SNATEGS est un cas édifiant où le ministère du Travail utilise un retraité n’ayant ni le statut d’un travailleur et encore moins de celui d’un président du syndicat conformément au décisions de justice .
Non seulement notre syndicat est exposé à ce problème, mais la Mutuelle des travailleurs d’électricité et gaz (MUTEG) souffre du même procédé d’usurpation imposé par du ministère du Travail, refusant de se conformer aux décisions de justice envers la partie légale, manifeste une complicité flagrante avec un leader du syndicat maison de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et l’imposer de force comme président de la mutuelle.
Il en va de même pour le syndicat SNAPAP, où a été introduit une personne retraitée parlementaire d’un âge très avancé qui n’a aucune relation avec les fonctionnaires permanents actifs, tous ces cas sont nombreux envers d’autres syndicats.
La mission de l’OIT du deuxième niveau sera représentée par l’ex-ministre du Travail sénégalais ainsi que de hauts fonctionnaires de l’OIT qui seront accueillis à Alger à partir du 24 février 2018. Elle est présentée donc cette mission comme une visite ordinaire mais c’est une manœuvre pour leurrer l’opinion publique nationale et aussi une diversion pour les syndicats indépendants qui seront entendus sur la réalité de la libertés syndicales et individuelle qui sont devenues chimères.
Par conséquent, la responsabilité est grande pour chaque syndicat qui sera entendu par la mission de l’OIT afin de faire pression sur le gouvernement pour se conformer et respecter les conventions internationales ratifiées par l’Algérie et pour qu’il veille à l’ouverture du dialogue social dans tous les secteurs, au lieu d’imposer les répressions policières ,les licenciements des syndicalistes et les condamnations a l’emprisonnement ,le clonage des syndicats et les menaces de dissolution.
Enfin nous promettons à tous les travailleurs et travailleuses algériens de transmettre leurs souffrances avec toutes les vérités sur l’état des lieux, de la réalité de la liberté syndicale à la mission de l’OIT dans le cas ouù la rencontre aura lieu sans aucune défaillance.
Nous resterons toujours dans le même esprit de la lutte et le combat de la lettre éternelle de la déclaration du 1er novembre 1954, malgré les menaces et les condamnations d’emprisonnement pour consolider les sacrifices de nos martyrs dans une Algérie libre et indépendante.
Vive le mouvement syndical indépendant … vive la solidarité intersyndicale