Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé dimanche que le mouvement islamiste libanais entrait dans « une nouvelle phase » dans la bataille qu’il mène contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.
Le front libano-israélien s’est embrasé ce dimanche avec des centaines de roquettes tirées par le Hezbollah sur le nord d’Israël et des dizaines de raids aériens israéliens menés au Liban. Trois personnes ont été tuées depuis ce matin dans le sud du Liban et plusieurs autres ont été blessées. La coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a prévenu que « la région est au bord d’une catastrophe imminente ».
« Nous sommes entrés dans une nouvelle phase », celle du règlement de « compte ouvert », a déclaré, Naïm Qassem, lors des funérailles d’Ibrahim Aqil, un haut responsable militaire, tué vendredi par une frappe israélienne.
« Les menaces ne nous arrêteront pas: nous sommes prêts à tous les scénarios militaires » face à Israël, a-t-il ajouté lors de ce discours constituant le premier commentaire officiel d’un responsable du parti après le raid israélien.
Après les coups durs qu’il a reçus cette semaine, qui ont décimé le commandement de ses forces spéciales, le Hezbollah a riposté ce dimanche en introduisant sur le champ de bataille un nouveau type de missiles lourds de longue portée. Dans une série de communiqués, le parti d’Hassan Nasrallah a revendiqué le bombardement de la base aérienne militaire de Ramat David, à 20 kilomètres au sud-est de la grande ville d’Haïfa, dans le nord d’Israël. Il a aussi annoncé le pilonnage du siège de l’entreprise Rafael du complexe militaro-industriel israélien, au nord de cette même ville, détaille notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Le Hezbollah a tiré pour la première fois une centaine de missiles Fadi 1 et Fadi 2, d’une portée respective de 80 et 105 km, ainsi que des dizaines de roquettes katioucha. Le parti a élargi ses frappes à une profondeur de 55 km à l’intérieur du territoire israélien, en riposte à l’explosion de milliers d’appareils de communication utilisés par ses membres les 17 et 18 septembre, a-t-il précisé dans ses communiqués.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l’armée avait porté au Hezbollah libanais « une série de coups », après une nuit d’intenses échanges de tirs transfrontaliers qui ont poussé des centaines de milliers d’habitants du nord d’Israël à se réfugier dans des abris. « Si le Hezbollah n’a pas compris le message, je vous le promets, il le comprendra » a insisté Benyamin Netanyahu. L’aviation israélienne a de son côté intensifié ses frappes avant et après les tirs du Hezbollah. Dans le seul district de Nabatiyé, au sud du Liban, les avions et les drones ont mené une soixantaine de raids, et des dizaines d’autres dans la plaine orientale de la Bekaa.
Au moins 16 membres du Hezbollah sont morts dans cette frappe, selon les autorités libanaises, qui a tué 45 personnes au total, dont des civils.
M. Qassem a affirmé que les attaques dimanche de son parti sur des installations de production militaire israéliennes et sur une base aérienne du nord d’Israël, s’inscrivait dans la phase du règlement de « compte ouvert ».
Il a répété que seul un cessez-le-feu à Gaza mettrait fin aux attaques du mouvement pro-iranien, allié du Hamas palestinien, qualifiant « la solution militaire israélienne » de « dilemme » pour Israël et ses habitants du nord.
Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que le retour des habitants du nord d’Israël, qu’ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement avant de promettre dimanche de « tout faire » pour assurer leur sécurité et leur retour.
L’UE extrêmement inquiète
L’Union européenne est « extrêmement préoccupée » par l’escalade au Liban, après les récentes attaques meurtrières, et appelle à un cessez-le-feu « urgent », a déclaré dimanche le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
« L’Union européenne est extrêmement préoccupée par l’escalade au Liban après les attaques de vendredi à Beyrouth », a souligné M. Borrell dans un communiqué, appelant à un « cessez-le-feu le long de la ligne bleue, tout comme à Gaza ». La ligne bleue sépare depuis 2000 les forces armées libanaises de celles d’Israël.
« Les civils paient un prix élevé », alors que d' »importants combats » se poursuivent dimanche, tant en Israël qu’au Liban, a encore déploré le responsable européen.
Ces civils « seront à nouveau ceux qui souffriront le plus dans une guerre totale qui doit être évitée, y compris par de nouveaux efforts diplomatiques intenses », a-t-il ajouté.
Avec Rfi/Afp
La nouvelle phase est sa disparition totale et irreversible.
Combien de victimes ces islamsites vont sacrifier pour leur propre confort ?
Gaza ? disparue.
Sud Liban: Va bientot disparaitre et deviendra un deuxieme golan.
Tout cela sans compter les milliers de morts, de blessés et d’orphelins.
Pauvres peuples qui suivent aveuglément des monstres qui ne pourront jamais vivre en paix, ni avec eux-memes ni avec les autres.