Le monde de la presse algérienne est en deuil. Le journaliste et écrivain Abdelmadjid Kaouah s’est éteint ce lundi à l’âge de 75 ans, après un long combat contre la maladie.
Abdelmadjid Kaouah laisse derrière lui une riche carrière marquée par son engagement pour une presse libre, responsable et ouverte sur les grandes mutations sociales et politiques de son temps. Il a dirigé le journal Al Wahda, collaboré en tant que correspondant permanent pour Le Quotidien d’Oran, et signé de nombreuses chroniques dans Le Soir d’Algérie ainsi que dans d’autres titres de la presse nationale.
Homme de plume autant que de convictions, Kaouah a également enrichi la scène littéraire et intellectuelle à travers plusieurs ouvrages et contributions publiés dans des revues spécialisées en Algérie et à l’étranger. Ses écrits, souvent teintés de poésie, d’engagement et de lucidité critique, ont marqué plusieurs générations de lecteurs.
"Le grand poète, le journaliste au long cours, le chroniqueur, l'homme de culture, le spécialiste de la poésie algérienne, le militant infatigable, le patriote engagé nous as quittés.
Jeune étudiant à l'Institut des Langues étrangères, département de français, à la faculté centrale d'Alger, c'est lui qui me donna la chance d'entrer par la grande porte au journal de la jeunesse algérienne "L'Unité" dont il était le directeur, cette école où se sont formés et forgés des grandes plumes algériennes qui ont marqué par leurs écrits les médias, notamment les titres de la presse écrite en arabe et en français depuis les années soixante-dix à ce jour pour certains d'entre eux.
"L'Unité", c'était lui ! La poésie, c'était lui !" écrit l'écrivain Lazhari Labter.
La disparition d’Abdelmadjid Kaouah constitue une perte douloureuse pour le journalisme algérien, dont il fut l’un des artisans passionnés et exigeants.
Les funérailles auront lieu, ce mardi 29 juillet, à Alger.
Samia Naït Iqbal