À travers sa chronique « Point d’ordre » publié le 04 mai 2023 sur le blog Madar, le journaliste Saad Bouakba, a informé ses lecteurs de son arrestation la veille, à 11 heures, par la police au niveau du quartier d’El Biar, Alger, alors qu’il se dirigeait vers la Place de la Liberté de la Presse pour rendre hommage aux journalistes tombés sous les balles assassines du terrorisme.
Son arrestation intervient le jour même et à l’heure où Abdelmadjid Tebboune recevait « une grappe » de journalistes à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse. Les lecteurs l’auront deviné, Tebboune n’apprécient que les plumes serviles qui relayent sa propagande. Alors, tolérer quelque rassemblement pour exiger la liberté de la presse à l’occasion de la journée mondiale justement de la liberté de la presse est quand même osé.
Pour les journalistes il faut être à la table du chef de l’Etat pour bénéficier de la lumière, sinon toute plume libre est vouée à l’humidité des cellules. Les courageux journalistes El Kadi Ihsane et Mustapha Bendjama en savent quelque chose, eux qui croupissent en prison pour leurs écrits.
Sous contrôle judiciaire, Saad Bouakba a été conduit au commissariat central et interrogé sur la visite, reçue chez lui, de l’intellectuel et l’ex-détenu d’opinion, Fodil Boumala, d’Ali Laskri, ancien responsable du FFS, et de l’ex-détenu d’opinion et responsable politique, Karim Tabbou, qui sont venus s’enquérir de son état.
Il a été relâché après son audition.
La chambre d’accusation près de la cour d’Alger a rejeté le 23 février la demande de levée du contrôle judiciaire introduite par la défense contre la décision du juge d’instruction près du tribunal de Dar El Beida, wilaya d’Alger, à l’encontre du chroniqueur et le journaliste Saad Bouakba.
Le juge d’instruction du pôle criminel près du tribunal de Dar El Beida, wilaya d’Alger, a décidé de placer le chroniqueur Saad Bouakba sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national.
Il a été présenté le 06 février 2023, devant le procureur près du même tribunal. Saad Bouakba était maintenu en garde à vue au commissariat d’Alger depuis le samedi, 04 février. Et accusé d' »incitation à la haine » et « publications de nature à nuire à l’intérêt national ». Rien que ça !
Le chroniqueur Saad Bouakba a été arrêté et placé en garde à vue depuis samedi 04 février, au commissariat central d’Alger en attendant de le présenter devant le procureur près du tribunal de Dar El Beida puis devant le juge d’instruction.
Il a été arrêté suites aux plaintes inspirées déposées par des soi-disant représentants de la société civile et dudit Conseil supérieur de la jeunesse de la wilaya de Djelfa, ceux-là mêmes qui se sont sentis viser par la chronique de l’impertinent Saad Bouakba. Et d’autres se sont limités à la lecture au premier degré de la chronique du journaliste pour l’accuser d’avoir attaqué toute une région afin de justifier son arrestation.
Les plaignants qui s’insurgent contre la chronique de Saad Bouakba sont les mêmes qui ont attaqué d’autres régions en Algérie et justifié toutes les dérives racistes.
En arrêtant Saad Bouakba, le régime défend sa clientèle et confirme la véracité des propos développés par le chroniqueur dans sa chronique : « Des moutons politiques promus des vaches politiques par le lancement du projet qatari de l’élevage des vaches à Djelfa ».
L.M./Cnld
On ne dit près de la cour mais près la cour. J’ai constaté cette erreur dans plusieurs de vos articles.