Mardi 5 juin 2018
Le journaliste Saïd Boudour et Nourredine Tounsi sont considérés comme des témoins
Le bureau d’Oran de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a rendu public le communiqué suivant.
« Le Bureau d’Oran de la LADDH informe les femmes et les hommes libres de notre pays que le journaliste Saïd Boudour et le lanceur d’alerte M. Nourredine Tounsi, tous deux membres de la section d’Oran de la LADDH ont été libérés et considérés comme témoins suite à leur audition par le juge d’instruction.
Le Bureau d’Oran rappelle que nos deux militants ont été embarqués le vendredi 1er juin 2018 à partir d’Oran pour être déplacé sur Alger dans la soirée et que depuis ils étaient au commissariat de Bab Ezzouar avant d’être présenté devant le procureur de la république.
Le Bureau d’Oran avait déjà affirmé que même si le conseil supérieur des magistrats reste sous l’emprise de l’exécutif il y a des magistrats qui s’en tiennent à la loi et à leur conscience.
Le Bureau d’Oran ne peut pas ne pas féliciter les avocats qui se sont constitués pour que justice soit rendue, en l’occurrence :
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Me BOUCHACHI Mustapha du barreau d’Alger
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Me BENISSAD Nourredine du Barreau d’Alger
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Me BADI Abdelghani du Barreau d’Alger
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Me SALAH Abderrahmane
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Me MELAH Tarek du Barreau d’Alger
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Me BENLAHRECH ZAKARIA du Barreau d’Alger
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Me GHAZALI Hamza du Barreau d’Alger
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Me SIDHOUM Amine du Barreau d’Alger
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Me ARRAB Mokhtar du Barreau d’Oran
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Me CHERIF ABDELKADER du Barreau d’Oran
Comme il lui tient à cœur de remercier M. Boumala Fodil pour son rôle de coordonnateur qu’il a assumé pleinement ainsi que tous ceux et celles qui ont adressé des messages de sympathie et de solidarité et particulièrement ceux et celles qui ont participé à la constitution du comité de solidarité.
Le Bureau d’Oran exprime aussi sa solidarité entière et assumée envers les autres personnes concernées dans cette affaire car en 2018, il n’est pas concevable que l’atteinte et l’outrage à corps constitué ainsi que d’autres accusations soient utilisées pour brimer la liberté d’expression et la liberté de la presse.
Les services de sécurité ainsi que l’institution judiciaire doivent plutôt concentrer leur effort vers les vrais crimes et délits commis, comme l’illustre très bien le cas des 701 kg de cocaïne, qui sapent les fondements même du pays, que de chercher à criminaliser les auteurs de caricature et autres symboles de la liberté de presse et d’expression.
Cela d’autant plus que cette affaire montre que les réseaux mafieux ont privatisé l’Etat algérien.
Oran le 05 juin 2018
Kaddour Chouicha