Le nouveau président du Kenya, William Ruto, a déclaré mercredi que le pays d’Afrique de l’Est rompait ses liens diplomatiques avec la République arabe sahraouie (RASD) autoproclamée, après des discussions avec le Maroc.
Alors que les autorités kényanes avaient accueilli chaleureusement Ibrahim Ghali, voilà que le président Ruto retire sa reconnaissance à la RASD.
Cette rupture intervient en effet à peine 24 heures après la cérémonie d’investiture de M. Ruto, à laquelle a assisté justement le chef du mouvement indépendantiste Front Polisario, Brahim Ghali, à Nairobi.
Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, veut un Etat indépendant au Sahara occidental, une vaste étendue désertique que le Maroc considère comme faisant partie de son propre territoire.
« Le Kenya annule sa reconnaissance de la RASD et prend des mesures pour réduire la présence de cette entité dans le pays », a déclaré M. Ruto sur Twitter après avoir rencontré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
M. Bourita lui a remis un message de félicitations du roi du Maroc Mohammed VI, a indiqué M. Ruto, ajoutant que les deux pays avaient convenu d’améliorer leurs relations « entre autres dans les domaines du commerce, de l’agriculture, de la santé, du tourisme et de l’énergie ».
« Le Kenya soutient le cadre des Nations unies comme mécanisme exclusif pour trouver une solution durable au différend », a déclaré le président Ruto.
Enième échec diplomatique pour les Sahraouis qui voient leurs soutiens africains et européens les lâcher un derrière l’autre.
Avec AFP