23 novembre 2024
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Le livre qui peut faire trembler la FIFA

Football :

Le livre qui peut faire trembler la FIFA

«J’attends un jour la retraite, mais quand on n’avance plus, on recule », explique le Suisse. Après une opération d’un genou et des problèmes de dos, il confie que « la carrosserie a été réparée et le moteur, lui, continue de très bien tourner ». Assez en tout cas pour se rendre l’an prochain au Mondial en Russie. « Oui j’irai, j’ai reçu une invitation de la part du président Poutine, comme Michel Platini du reste. » « Vous savez que Poutine et Blatter sont depuis longtemps, on peut le dire, amis, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. La Coupe du monde est une grande fête du football et (…) les vieux amis seront aussi les bienvenus. (Vladimir Poutine) connaît bien (Michel) Platini aussi et nous serons heureux de les voir à Moscou.»

Mais Platini « n’a pas reçu d’invitation de Vladimir Poutine pour aller au Mondial en Russie et ne sait d’ailleurs pas ce qu’il fera l’été prochain », a indiqué à l’entourage de l’ancien président de l’UEFA. « Je ne sais pas combien de temps je vais y aller, si je serai là pour le match d’ouverture ou pour la finale, ajoute Blatter pour sa part. Comme je ne peux pas travailler dans le football et que je n’ai pas de mission à accomplir, je ne ferai peut-être qu’un passage. » Interrogée, la Fifa, n’y trouvera rien à redire « puisque Sepp Blatter n’a plus de fonction officielle ». Avant cela, le Valaisan met la dernière main à un livre sur ses années à la Fifa qu’il promet « salé » : « Je raconte des choses qui se sont produites dans le passé. »

« Toujours prêt à parler »

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Forcé de quitter son siège en pleine vague de scandales en 2015 après 17 ans de règne, l’octogénaire se dit « toujours prêt à parler de la situation du football mondial ». Sauf pour la procédure pénale ouverte contre son ancien secrétaire général Jérôme Valcke et le président du Paris SG et de beIN Media, Nasser Al-Khelaïfi, révélée la semaine dernière par la justice suisse : le premier aurait été corrompu par le second pour les droits de diffusion de plusieurs coupes du monde. « Je ne peux pas m’exprimer, car, j’ai été entendu comme personne amenée à donner des renseignements (témoin assisté, NDLR) dans la première procédure » à l’encontre de son ex-bras droit français. Valcke, avant le dossier qui le lie à Al-Khelaïfi, a en effet été suspendu dix ans de toute activité liée au football pour d’autres affaires. Depuis sa suspension, le Valaisan a eu largement le temps de découvrir les rouages de la justice, suisse ou française. Inculpé notamment pour « soupçon de gestion déloyale » et « abus de biens sociaux », pour un paiement suspect de 1,8 million d’euros à Platini, Blatter confirme avoir aussi été entendu en avril dernier à Zurich comme témoin par le Parquet national financier français.

« Rien qui puisse empêcher le Mondial 2022 au Qatar »

« Cela portait sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Cela faisait suite à mes déclarations selon lesquelles il y avait eu une recommandation en faveur du Qatar et à l’intention de Michel Platini de la part de la présidence française », explique-t-il. Blatter a en effet toujours assuré que l’édition 2022 était promise aux États-Unis, mais que Platini, sur recommandation de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait fait basculer le vote en faveur du Qatar. Platini n’a jamais caché qu’il avait voté pour le Qatar, mais a toujours affirmé que « ni Sarkozy ni personne ne [lui] avait demandé de voter pour le Qatar ». Et si jamais apparaissaient des preuves d’une quelconque corruption dans l’octroi du Mondial 2022 au Qatar ? « Les instances de la Fifa ont déjà reçu les conclusions de Hans-Joachim Eckert (ex-responsable de la justice interne de la Fifa), suite au rapport Garcia (ex-enquêteur interne de la Fifa) disant qu’il n’y avait rien qui puisse empêcher la tenue du Mondial 2022 au Qatar. Il faudrait un tremblement de terre pour changer cette attribution. » Le Mondial 2026 – promis selon certains à la Confédération nord-américaine pour son soutien dans l’élection de Gianni Infantino à la présidence de la Fifa en 2015 – doit-il revenir à la candidature commune USA/Canada/Mexique ? « Si j’en crois les nouvelles autour de la fédération américaine, l’amour n’existe pas beaucoup entre les trois pays sur le plan politique et économique.

L’union des trois pays ne marche pas. Il y aura d’autres candidats, sûrement le Maroc, il faut que l’Afrique bouge.»

 

Auteur
AFP

 




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