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Le Pape et l’obsession de l’homosexualité

Le Pape François.

Après avoir utilisé le mot italien « frociaggine » (équivalent de tartouze, PD) lors d’une rencontre privée avec les 200 évêques italiens, le 20 mai, le voilà qu’il récidive ce 11 juin avec le même mot lors d’une rencontre avec les prêtres de Rome.

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’il insulte la communauté LGBT et ce n’est pas la première qu’il s’en excuse immédiatement.

C’est une position constante de toutes les relions et la succession des Papes dont on dit qu’ils « modernisent et ouvrent l’Eglise » devient une litanie. L’homme de 87 ans reste dans la lignée de l’histoire de ses prédécesseurs. La religion, autant que ses Papes, sont incorrigibles.

Mais comme s’il en avait pas assez dit, à l’image des enfants qui ne peuvent se retenir, le voilà qu’il conseille à ceux qui souhaitent l’ordination de suivre un traitement psychologique s’ils ont une orientation sexuelle peu conforme aux exigences de l’Église.  

Les homosexuels sont donc encore pour les religions une déviation de la race humaine et de ses pratiques « normales » telles que l’aurait voulu le Grand Invisible dans le ciel.

Une accusation, certes moindre que celle du moyen âge où ils étaient condamnés au bûcher, mais tout aussi barbare pour l’époque dans laquelle vit cet homme qui se cramponne aux ancestrales idées condamnables. Il y a donc un corps investi par le diable qui demande à être purifié par le feu et, maintenant, par la psychiatrie.

Hélas, beaucoup de régimes épouvantables, dont les théocraties musulmanes restent dans la barbarie. L’Iran continue de condamner au lynchage en public ainsi que le dépositaire des lieux éminemment saints (n’est-ce pas ?) qui  tranche les têtes dans des cérémonies, elles aussi en public. C’est vrai que le cinéma est interdit dans ces contrées humaines reculées.

Dans ce registre de l’ignominie, le sort réservé aux homosexuels en France était, en comparaison, un sort privilégié. Leur acte était considéré comme un délit, au même titre que tous les autres délinquants. Il faut s’imaginer que la dépénalisation de l’homosexualité date de la présidence de Mitterrand, c’était l’heure précédente à l’échelle de l’existence des religions.

Un ordre moral des religions et des doctrines conservatrices qui n’a pas encore complétement fait sa repentance. En son sein, elle recense un nombre considérable de prêtres ayant commis des actes de pédophilie. C’est vrai que Jésus avait dit « laissez venir à moi les petits enfants ».

La conclusion du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (incroyable qu’elle puisse exister) est stupéfiante, près de 330 000 cas ont été recensés depuis les années 50. On pourrait presque dire avec humour que les prêtres ont autant fait de cérémonies religieuses que d’agressions sexuelles envers des enfants innocents sous l’emprise morale de ces monstres en robe et chapelet à la main.

Chez les laïcs de la république le constat est tout aussi monstrueux par le rapport de la commission Sauvé, nom de l’ex-vice-président du Conseil d’Etat.

La religion musulmane ne tient pas encore de compte de la pédophilie car elle n’existe que chez les esprits dominés par les démons, donc pas chez elle. Il faudra pourtant un jour qu’elle prépare des tonnes d’archives ou une capacité géante pour le recensement numérique des perversités de ses adeptes, imams et autres gourous.

La sexualité, une si belle et naturelle chose de l’humanité, est une obsession chez ces Tartuffes des écrits sacrés. Ils transpirent, bégayent et entrent dans une hystérie monstre lorsqu’ils parlent des femmes ou de l’homosexualité. Ils en font le diable qui les prendrait jusqu’aux aux tripes profondes de leurs pulsions. Ils les fouettent, les condamnent et leur réservent un sort qui les calme comme de la morphine.

Je ne sais pas ce qu’il en est dans la religion protestante mais interdire à des hommes et des femmes en pleine vigueur de leurs moyens naturels le mariage, c’est faire bouillir dangereusement les pulsions. Les placer en responsabilité de jeunes enfants est un danger absolu. Les remparts que sont censés être la moralité sacerdotale et la conscience humaine sont dans ce cas aussi solides qu’une porte en carton face aux tempêtes violentes.

Je n’ai pas cette orientation sexuelle mais si c’était le cas je n’autoriserai personne à me priver de l’un de mes droits fondamentaux, être ce que je suis et le vivre avec sérénité. Mon monde n’est pas celui de la perversion, il lui tourne le dos comme je le tourne à tous ces religieux, commandeurs de l’âme des humains.

Boumediene Sid Lakhdar

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