Lundi 4 décembre 2017
Le pétrole recule après la prolongation d’un accord pétrolier de l’Opep
Le prix du pétrole new-yorkais a terminé en baisse lundi, touché par des prises de bénéfices quelques jours après la prolongation d’un accord de réduction de la production de brut entre l’Opep et ses partenaires.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a reculé de 89 cents pour clôturer à 57,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
« Il n’y a pas eu de nouvelles majeures depuis l’annonce de la prolongation de l’accord pétrolier de Vienne. Un vieux dicton dit qu’un marché haussier doit être nourri tous les jours. Ce qui n’est pas le cas en ce moment », a indiqué Phil Flynn de Price Futures Group.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres pays, dont la Russie, ont renouvelé jeudi leur accord de baisse de production jusqu’à fin 2018 pour poursuivre leur effort de rééquilibrage du marché.
Le pétrole coté à New York a connu une très forte hausse dans les semaines qui ont précédé cet accord, culminant le 24 novembre à 58,95 dollars, un plus haut en plus de deux ans et demi.
Les investisseurs en profitaient donc pour prendre leurs bénéfices, « suivant l’adage +achetez la rumeur, vendez la nouvelle+ », d’après Bill O’Grady de Confluence Investment.
Dans le même temps, la prolongation de l’accord pétrolier faisait craindre un bond de la production américaine sous l’effet de la hausse des prix, les Etats-Unis n’étant pas soumis à l’accord de limitation de la production.
Vendredi, le nombre de puits de pétrole actifs dans le pays recensé par l’entreprise Baker Hugues a augmenté « pour la troisième fois en quatre semaines », selon Commerzbank, avec deux puits supplémentaires, la production mensuelle s’affichant par ailleurs en hausse de 290.000 barils par jour en septembre par rapport au mois précédent.
« Le sentiment général est que la hausse de la production va se poursuivre, a anticipé M. Flynn, ajoutant toutefois qu’elle « dépendra beaucoup du climat » dans les prochaines semaines.
« La météo très douce actuellement favorise la production américaine. Mais si le froid s’installe, elle pourrait connaître un ralentissement », a-t-il affirmé.