Jeudi 27 décembre 2018
Le pétrole recule au lendemain de gains exceptionnels
Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d’échanges européens au lendemain d’un envol des cours, dans un marché volatil qui s’aligne sur les Bourses.
Vers 11h00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 53,71 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 76 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance perdait 62 cents à 45,60 dollars.
L’or noir s’affichait en baisse, tout comme certaines Bourses européennes et asiatiques, après avoir enregistré sa plus forte hausse en deux ans mercredi alors que les marchés actions montaient également.
« Les dynamiques de ces derniers jours sont clairement liées aux Bourses », ont souligné les analystes de JBC Energy.
Pour le pétrole comme pour les actions, la direction du marché serait dictée par l’incertitude que fait régner la Maison blanche, selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
« La seule différence entre le jour d’avant Noël (et la chute des cours) et le rebond du jour d’après les fêtes, c’est que le 26, le président américain était dans l’avion pour l’Irak et n’a pas tweeté », a-t-il commenté.
« Les craintes d’un marché baissier restent toujours aussi vivaces, la fermeture des administrations américaines n’aide pas », ont ajouté les analystes de JBC Energy.
Les perspectives de plus en plus négatives sur la croissance mondiale pèsent sur les attentes de demande de carburant, alors même que la production américaine de pétrole de schiste repousse ses records.
Face à cette équation, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) peine à endiguer la chute des prix.
Après avoir annoncé une baisse de production fin novembre, l’Opep n’écarte pas une réunion extraordinaire pour répondre aux inquiétudes du marché.
« Pour l’instant, l’Opep et ses partenaires n’arrivent pas à convaincre les investisseurs qu’il n’y aura pas de surproduction en 2019 », a résumé Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
Pour évaluer la situation de l’offre et de la demande aux Etats-Unis, les investisseurs se tourneront vendredi vers les données hebdomadaires de l’Agence américaine de l’Energie sur les stocks du pays, publiés plus tard qu’habituellement en raison des fêtes.