Mardi 15 octobre 2019
Le peuple a décidé et les appareils de l’Etat doivent suivre
Il n’y a pas d’autre alternative. Le peuple a décidé et les appareils de l’Etat doivent suivre.
La mobilisation populaire du vendredi 34 a été massive, et a encore une fois montré la détermination des Algériens à changer de régime. Des slogans nouveaux ont été entendus de Annaba à Tlemcen et d’Alger à Tamanrasset.
Parmi ces slogans, il y a la dénonciation du projet de loi de finances de 2020 et la loi sur les hydrocarbures. Les Algériens considèrent que ce gouvernement n’a pas la légitimité pour faire des lois qui engagent l’avenir.
La loi sur les hydrocarbures, qui sera automatiquement votée par l’assemblée nationale, ne connaîtra aucun début d’application. Aucune société étrangère ne s’aventurera à investir dans le cadre de cette loi, sachant que le nouveau régime est susceptible d’annuler tout contrat conclu avec l’actuel gouvernement.
Le droit commercial international ne protègera pas des entreprises étrangères qui auront signé avec un gouvernement dont l’existence légale a cessé le 4 juillet 2019 à minuit. La crise n’a que trop duré et il est temps que l’autorité de l’Etat redevienne légale.
L’Etat-Major, en sa qualité d’appareil qui exerce l’autorité publique en ce temps de crise, doit se rendre à l’évidence que la mobilisation populaire ne faiblira pas et que l’élection programmée le 12 décembre n’aura pas lieu.
Il est temps de mettre fin à la crise en réaménageant l’Etat-Major, en mettant à la retraite les généraux qui n’ont pas compris la signification politique du mouvement populaire et qui s’opposent à sa revendication.
Il n’y a pas d’autre alternative. Le peuple a décidé et les appareils de l’Etat doivent suivre.