Le poète et écrivain, Akli Mouhoubi, surnommé Matoub d’Aokas, a été arrêté par la gendarmerie mercredi 25 janvier dans le kiosque où il travaillait, à Tala Khaled, commune d’Aokas, wilaya de Béjaïa.
Il a été conduit à la brigade de la gendarmerie d’Aokas, selon le Comité national pour la libération des détenus d’opinion. Depuis ce jeudi, Akli Mouhoubi se trouve au commissariat central de la police de Bejaia. Son père est convoqué. Il devrait se présenter avec le dernier livre de fils. C’est dire que les livres font peu…
L’Algérie est devenue depuis 2019 une prison à ciel ouvert. Un cimetière de toutes les libertés.
Outre les 250 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons, tous les jours des citoyennes et citoyens sont convoqués par la justice et soumis à diverses pressions. Un nombre impressionnant de personnes sont interdites de quitter le territoire national.
Plus aucune organisation critique n’est tolérée. Tous les espaces d’expression sont muselés par le régime que représente le duo Tebboune-Chanegriha. L’histoire retiendra, quoiqu’en disent leurs laudateurs aujourd’hui, qu’ils sont les fossoyeurs des droits conquis en octobre 1988.
La machine judiciaire sévit contre les citoyens. Ainsi le parquet près de la cour de Tipaza a requis mercredi la confirmation de peine à l’encontre de l’ex-détenu d’opinion, Nacer Oussama Debaghi, qui a été condamné en première instance à 06 mois de prison avec sursis et à 20 000 dinars d’amende.
La cour de Laghouat a condamné mercredi 25 janvier le hirakiste d’Aflou, Mourad Fethi Boukhari, à 3 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende et de le déchoir de ses droits civiques. Le parquet près du tribunal de Taref a requis, le 24 janvier 2023, un an de prison ferme et une amende à l’encontre de Houria Bakouche.
Yacine K.