Le juge d’instruction près du tribunal d’Amizour, wilaya de Béjaïa، a décidé de placer le professeur Kamel Aissat sous contrôle judiciaire et de le laisser libre. Son délit ? Avoir dénoncé les risques de crime écologique suite au lancement de la mine de Tala Hamza.
L’affaire est liée à son engagement pour la protection de l’environnement et à l’expertise qu’il fait sur l’exploitation de la mine de plomb et de zinc de Tala Hamza et d’Oued Amizour. « Son intérêt académique pour la nature, la biodiversité et le sort de notre agriculture « chimisée » est aussi important que son combat pour les libertés, la justice sociale et le droit citoyen à une vie meilleure », témoigne une connaissance A. A.
Le professeur Kamel Aissat est convoqué par la brigade de la gendarmerie de Naceria, wilaya de Béjaïa, où il a été présenté le 13 juillet 2023, devant le procureur près du tribunal d’Amizour.
Militant politique et de défense de l’environnement, Kamel Aïssat a été empêché le 12 juillet 2023, à l’aéroport de Béjaia, de quitter le territoire national. Il lui a été signifié qu’il fait l’objet d’une mesure d’Interdiction de sortie du territoire national (ISTN). Il faut rappeler que le professeur Aïssat a subi une intervention chirurgicale récemment à Alger. Il se rendait en France pour revoir sa fille. Le professeur Aïssat n’est en rien un agitateur ou un brasseur de vent. C’est un enseignant chercheur respecté pour son engagement notamment dans la défense de l’environnement.
L.M.