Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a saisi, le 5 octobre 2025, le tribunal administratif de Béjaïa pour contester la décision du wali interdisant la tenue de son Université d’été.
Le parti a introduit deux recours : l’un en référé pour suspendre la décision du 2 octobre, l’autre au fond pour en obtenir l’annulation pour « excès de pouvoir, abus d’autorité et violation de la Constitution ».
Dans un communiqué publié le 6 octobre, le RCD dénonce une mesure « arbitraire et sans fondement juridique » qui constitue, selon lui, une atteinte grave à la liberté d’organisation garantie par l’article 52 de la Constitution. Le parti y voit le symptôme d’une dérive autoritaire et d’une gestion locale marquée par « la peur, le blocage et le mépris des citoyens ».
Le RCD dresse également un constat sévère de la gouvernance du wali de Béjaïa, accusé d’avoir plongé la wilaya dans « une asphyxie économique sans précédent » : projets gelés, investissements retardés et initiatives locales paralysées par la bureaucratie. Plusieurs acteurs économiques et élus locaux dénoncent, ajoute le communiqué, « son incapacité à dialoguer » et « l’instrumentalisation de l’administration à des fins politiques ».
En s’attaquant à un parti légalement constitué, estime encore le RCD, le wali « n’agit pas en serviteur de l’État, mais en obstacle au développement et aux libertés publiques ». Le parti affirme sa détermination à défendre ses droits et à poursuivre toutes les voies légales pour mettre fin à ce qu’il qualifie de dérives autoritaires au sein de l’administration locale.
La rédaction