Le congrès de Riposte internationale (RI) s’est tenu, samedi 28 mai 2022, à Paris, en session ordinaire, placé sous l’hommage rendu à Mohamed Tamalt, Kamel-Eddine Fekhar et Hakim Debbazi.
Après avoir adopté le bilan moral et financier et procédé au renouvèlement des instances de Riposte internationale les débats ont porté sur la situation des droits humains en Afrique du Nord et particulièrement en Algérie.
Le congrès exprime son indignation et condamne avec la plus grande fermeté les violations répétées des droits humains en Algérie. Pour rappel, nous n’avons cessé, depuis les deux dernières années, de dénoncer l’instauration d’un climat de tension, de répression exacerbée par l’emprisonnement de dizaines, voire de centaines, de militants et citoyens revendiquant pacifiquement leurs droits légitimes à la liberté, la démocratie et le respect de la dignité humaine.
Le congrès dénonce aussi la duplicité du langage du régime qui « élargit » et emprisonne les militants pacifiques, tout en soulignant le caractère massif des arrestations, avec perquisitions de domiciles des militants, mises sous mandat de dépôt, tortures, dans un contexte de black-out médiatique savamment orchestré par le régime qui n’a d’autre objectif que de frapper les esprits et terroriser la société.
Le congrès constate avec beaucoup d’inquiétude que le recours à l’intimidation et à la terreur éloigne de plus en plus l’émergence d’une solution politique et hypothèque dangereusement la cohésion nationale.
Le congrès prend la mesure de la gravité de la situation des droits de l homme en Algérie et appelle le pouvoir à la retenue et à reconsidérer sa démarche qui à travers la criminalisation de l activité Politique, syndicale et associative acte l extinction de toute vie publique.
Le congrès exige l’arrêt de tout harcèlement de nature judicaire ou restrictif de l’exercices des libertés individuelles et collectives et la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinion du Hirak.
Riposte internationale rappelle les engagements qui sont les siens à savoir la dénonciation et la condamnation de toute forme de violation des droits humains et atteinte à la dignité de tous les citoyens en Afrique du Nord et qu’elles feront toujours l’objet nodal de nos rapports en direction de l’opinion et des instances internationales
Paris le 30 juin 2022
Ali Ait Djoudi
En écrivant « libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinion du Hirak » vous n’êtes sans savoir qu’une bonne partie des détenus le sont parce qu’ils sont des militants du MAK. Il eut fallu écrire simplement « libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques et d’opinion ». Si non il faut préciser votre position par rapports aux détenus militants du MAK.
@At Ouali
Un message clair: Liberté pour les detenus du « Harik » et prison pour les militants du MAK. La selection dans les droits de l’humain. Il ne manque que la croix jaune et la boucle est bouclé.
Riposte internationale se veut une organisation Nord-africaine de défense des libertés de pensée et d’expression pacifique, d’opinions philosophiques ou politiques. J’ose espérer que l’ambigüité du texte de « Riposte internationale », qui laisserait entendre qu’elle réserverait son soutien aux seuls « détenus du Hirak », ce qui exclurait ceux qui ne partagent pas les opinions de cette organisation, dont le MAK, n’est qu’une bévue qu’elle se hâtera de corriger.
Je précise que je suis de ceux qui combattent politiquement les objectifs du MAK qui sont, à mes yeux, aussi néfastes pour l’Algérie que pour la Kabylie, qui en est une belle et inséparable région. Tout en condamnant la répression policière dont sont victimes ses militants, sans qu’ils n’aient jamais, ni en pensée ni en actes, prôné le recours à la violence.