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Le sommet des BRICS aura lieu à Rio en juillet

Le sommet des dirigeants des BRICS se déroulera les 6 et 7 juillet 2025 à Rio de Janeiro, comme l’a annoncé le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira. Cette rencontre revêt une importance particulière, car le Brésil assure cette année la présidence tournante de ce groupe d’économies émergentes, qui inclut des pays influents tels que la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Les BRICS, acronyme désignant un bloc de pays en développement, ont été fondés en 2009 dans le but de promouvoir la coopération économique et politique entre ses membres. Au fil des ans, le groupe a élargi son horizon en intégrant de nouveaux pays, et il compte aujourd’hui des membres tels que l’Indonésie, l’Iran, l’Égypte et les Émirats arabes unis.

En plus de ces membres à part entière, une douzaine de pays partenaires, dont Cuba, la Bolivie, le Nigeria, l’Algérie et la Turquie, participent également aux discussions et aux initiatives du groupe. L’Algérie est devenue membre partenaire de l’alliance des BRICS le 23 octobre 2024, lors du sommet BRICS+ à Kazan, en Russie.

En rejoignant les BRICS en tant que membre partenaire aux côtés de 12 autres pays, l’Algérie pourrait, selon les experts, se rapprocher d’une adhésion pleine et entière et ce, même si en désespoir de cause, Abdelmadjid Tebboune avait renoncé à l’adhésion à ce bloc. « Pour les autorités algériennes, le dossier de l’adhésion aux Brics est clos. Mieux encore, l’Algérie a définitivement tourné la page, même si elle est membre de la banque des Brics », annonçait El Moudjahid fin septembre 2024.

Mauro Vieira a précisé que lors de ce sommet, les chefs d’État des vingt pays membres, qu’ils soient à part entière ou associés, se réuniront pour prendre des décisions cruciales concernant le développement et la coopération entre les nations. L’objectif principal de cette rencontre sera d’améliorer les conditions de vie des populations des pays membres et de renforcer les liens entre les pays du Sud.

Le contexte international est également marqué par des tensions, notamment avec les États-Unis. Le président américain Donald Trump a récemment réitéré sa menace d’imposer des droits de douane de 100 % aux pays du BRICS s’ils poursuivent leurs efforts pour réduire la domination du dollar sur le marché mondial. Cette déclaration fait suite à des discussions sur l’utilisation de devises non américaines lors du dernier sommet des BRICS à Kazan, en Russie, en octobre dernier.

Sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva, le Brésil a mis l’accent sur la nécessité de réformer les institutions multilatérales et de renforcer la coopération entre les pays du Sud. Parmi les priorités du gouvernement brésilien figure le développement de moyens de paiement alternatifs pour faciliter le commerce et l’investissement entre les membres du bloc. Eduardo Saboia, le négociateur en chef du Brésil pour le groupe, a souligné qu’il ne s’agissait pas de remplacer le dollar, mais plutôt d’explorer l’utilisation des monnaies locales dans les transactions commerciales.

Ce sommet à Rio de Janeiro s’annonce donc comme un moment clé pour les BRICS, où les dirigeants auront l’opportunité de discuter des défis communs et de tracer des voies pour un avenir de coopération renforcée. Les décisions prises lors de cette rencontre pourraient avoir des répercussions significatives sur la dynamique économique mondiale et sur la position des pays émergents sur la scène internationale.

Le bloc des Brics représente 26,2 % du PIB mondial se positionne comme un concurrent stratégique d’organisations occidentales telles que le G20.

La rédaction avec AFP

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