Les autorités algériennes ont officiellement relancé le dispositif de libération conditionnelle pour les détenus ayant fait preuve de bonne conduite et offrant des garanties sérieuses de réinsertion. Cette mesure s’inscrit dans une réforme plus large du système pénal, visant à alléger la pression sur les prisons et à favoriser la réhabilitation.

Devant le Parlement, le ministre de la Justice, Lotfi Bouchema, a annoncé que 7 812 demandes de libération conditionnelle avaient été acceptées sur 9 659, soit un taux d’acceptation de 80,8 %. Les décisions sont prises après examen approfondi des dossiers par les commissions judiciaires compétentes.

Le ministre de la Justice a également salué la réduction du recours à la détention provisoire, désormais limitée à 6 %, soulignant que celle-ci reste une mesure exceptionnelle utilisée pour des besoins précis d’enquête.

Dans la même dynamique, près de 2 000 détenus ont bénéficié en mars dernier d’une permission exceptionnelle pour passer l’Aïd el-Fitr en famille, conformément à l’article 129 de la loi pénitentiaire.

La libération conditionnelle, encadrée par la loi de 2005, est accessible aux détenus ayant purgé la moitié de leur peine en première incarcération, ou les deux tiers en cas de récidive. Même les condamnés à perpétuité peuvent y prétendre après 15 ans de détention. Des dispositions particulières permettent aussi d’accorder cette faveur sans condition de durée, notamment en cas de coopération pour prévenir des menaces graves en prison.

La réforme est présentée comme une avancée vers une justice plus moderne, fondée sur la réinsertion et l’individualisation des peines.

Samia Naït Iqbal

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