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Le vandale de la statue de la fontaine Aïn El Fouara arrêté

 

L’auteur de l’agression de la statue de la fontaine Ain El Fouara à Sétif, dans la nuit du 2 décembre 2022, a été déféré devant la justice et incarcéré, apprend-on d’une source médiatique locale.

Le mis en cause a été appréhendé juste après les faits par la police qui l’a placé en garde à vue pour le présenter,  dimanche 4 décembre 2022, devant le procureur de la République qui a décidé de son incarcération en attendant son jugement, avons-nous encore appris.

La direction de la culture et des arts de la wilaya  de Sétif et l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels se sont constitués parties civiles.

Âgé d’une trentaine d’années et originaire d’Ain Arnat, dans la wilaya  de Sétif, l’agresseur  est présenté comme un désœuvré qui était en état d’ébriété  au moment de la commission de son acte.

A Sétif, on indique que c’est la quatrième fois, depuis 1997,  que la statue a fait l’objet d’agressions. Une équipe d’experts diligentée par le ministère de la Culture et des arts sera incessamment  sur place  pour entamer la restauration de l’ouvrage artistique qui  est protégée par la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine national, selon la même  source.

Ain El Fouara et la statue qui la surplombe constituent un édifice monumental qui « occupe une place importante dans l’histoire de la cité millénaire regorgeant d’innombrables vestiges des civilisations anciennes.

Le chef-d’œuvre de Francis Saint Vidal (sculpteur), d’Eldin (architecte)- auteur du socle et de l’entrepreneur Francione donne une autre dimension à la beauté du site entouré du square Barrel, du jardin d’Orléans, du mur byzantin qu’on devrait raser, si on suit le raisonnement des obscurantistes aux abois.

Marquant l’histoire et l’image de la ville depuis plus de 124 ans, la statue de la célèbre fontaine a été et demeure dans la mémoire collective un espace de rencontres conviviales. Passage obligé et incontournable pour les algériens et les étrangers qui s’arrêtent pour boire son eau bénie et immortaliser ce moment magique, Ain Fouara, un site touristique de premier ordre est indétrônable n’en déplaise aux obscurantistes », a écrit le journaliste sétifien, Kamel Beniaiche sur sa page Facebook.

Samia Naït Iqbal

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