Si tu te fais ver de terre, ne te surprends pas si on t’écrase avec le pied, du philosophe allemand Emmanuel Kant.
La majorité de la diaspora nationale à l’étranger a fuit le pourrissement du pays et la tyrannie d’un régime illégitime qui a pris l’Algérie en otage.
Aujourd’hui, elle est rattrapée dans ses cieux cléments par la vindicte de ce dernier, qui veut mater une population sans défense, par ses abus et son arbitraire.
Lors de la guerre de libération nationale, l’argent de l’émigration à l’étranger était destiné à équiper l’ALN de l’intérieur, mais a été parfois détourné par le clan d’Oujda. Il a servi à armer l’armée de l’extérieur, pour les besoins des coups d’Etat pour le pouvoir.
Après être déniée de ses pleins droits d’accéder à des postes de hautes, responsabilités étatiques, maintenant cette diaspora est sommée de remplir les caisses que ce régime a vidées.
Pour se rendre dans sa patrie natale, l’émigré.e doit débourser des sommes astronomiques pour le confort luxueux du pouvoir. La rente colossale des hydrocarbures ne lui suffit pas.
Les prix de billets d’avion ou de bateau ont atteint le summum exclusif dans le monde. 800 à 1000 euros un Paris-Alger, un tarif prohibitif loin d’être à la portée de chacun. Pour se faire délivrer un quelconque document administratif, le demi-citoyen émigré est parfois confronté à une bureaucratie surannée des services consulaires. Ensuite, il paye le timbre fiscal qui est le triple de sa valeur.
Tout émigré.e se rendant en Algérie accompagné.e de son conjoint étranger, doit casquer jusqu’à 120 euros pour le visas, plus une assurance et les tracasseries. Ensuite, arrivent les désagréments du favoritisme d’Air Algérie.
Parfois, un client avec un billet valable n’est pas embarqué, parce que sa place est attribuée à quelqu’un bénéficiant les faveurs du sérail.
Les tâches qui sont assignées aux représentants consulaires dignes de ce nom sont celles de servir avec des égards leurs administrés, ce qui fait défaut dans les consulats algériens. Le personnel de ces dernières donne parfois l’impression qu’il est à l’étranger en roi, où l’émigré doit être à son service, pour un séjour agréable et à se faire des affaires. Le «diplomate» est favorisé dans ses voyages en Algérie par le népotisme traditionnel du régime, et en première classe d’Air Algérie s’il vous plait. Reste à savoir, s’il paye, et la totalité du prix de billet imposé au reste des algériens (enes).
En résumé, le combat contre la corruption est seulement un slogan de circonstance, puis que les ripoux continuent leurs basses besognes.
Par le biais des médias maison domestiqués, toute la nation apprend que l’autoproclamé chef d’Etat et son pouvoir de façade, se soucient de la diaspora nationale. Chers «journalistes» ce peuple n’est pas dupe, ayez un peu de dignité !
L’émigration algérienne est composée de millions d’Algériennes et d’Algériens dans le monde. Pas seulement la Scala, les progénitures et les allégeances du régime, qui sont entourés de toutes les attentions des représentations diplomatiques et consulaires.
Mais, comme le culte de la personnalité excelle sur la majorité nationale, notre pays a un Etat d’épouvantail et des institutions illégitimes et sans ancrage, mais validées par des intrus au pouvoir.
La nouvelle Algérie claironnée sur tous les toits affiche depuis un an et demi ses facettes, de bruit de bottes tyranniques, de violence et du casernement du peuple. En violation de la législation et des conventions internationales signée par notre pays, près de 300 patriotes croupissent dans les geôles, pour leur amour de l’Algérie et de la liberté.
La régression, l’archaïsme, la dictature et le bigotisme fanatique sont les ingrédients idéologiques qui s’annoncent et sur les quels elle sera édifiée.
La moralité, les vertus et la probité propre à l’Algérie ancestrale ont déserté les palais du régime gérontocratique en place, qui est montré en permanent du doigt par les ONG internationales. Humilié devant la communauté étrangère, mais têtu, il ne se déroge aucunement de sa turpitude conduite, qu’il dénomme feuille de route.
Amar Issad