21 novembre 2024
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L’ENTV and Co, imposture du pouvoir  

TRIBUNE

L’ENTV and Co, imposture du pouvoir  

« Même les choses qui peuvent paraître non programmées ; elles sont programmées ! » Roosevelt. Sans militants et sans compagne électorale, ni soutient officiel du trio (FLN/RND/UGTA) et rien qu’avec l’ENTV, le pouvoir algérien accouche d’un Président par « Aâskarienne », après échec de deux programmations au forceps. Remises en cause par qui de droit. Le peuple !   

N’en déplaise à ces décideurs qui ne regardent le peuple qu’en adversaire à abattre, où comme un butin d’une conquête religieuse ; où les cavaliers conquérants peuvent en user des trésors, des hommes et des femmes comme bon leur semble ; mais l’Algérie de demain ne sera plus celle dont ils jouissaient depuis leur coup de force de 1962, car, la génération éveillée et éclairée par la merveille Internet ne ressemble plus à celle endormie et bernée par la machine endiablée de l’ENTV ; cette entreprise de propagande, de  désinformation et d’idéologisation, aux ordres d’un FLN ‘Version groupe d’Oujda’. 

Que ceux qui tiennent donc en otage tout un peuple, sachent que le glas de leur fin a sonné, car les jeunes d’aujourd’hui ne ressemblent plus à leurs parents, mais, ressemblent plutôt à leur époque. Celle de l’Internet qui dévoile l’imposture des uns, et révèle le patriotisme des autres. Et l’histoire retiendra que tous ceux qui militent pour une Algérie libre et démocratique sont d’authentiques Algériens, et tous ceux qui cherchent à souiller l’image du soulèvement populaire afin de casser sa dynamique, dans le but de faire perdurer un pouvoir illégitime, sont les vrais traîtres de la nation. 

A entendre «Madaniya Machi Askariya » en 2019, c’est les hommes des calibres d’Abane et de Ben M’Hidi que la génération d’aujourd’hui réclame. A entendre «Ya Ali Amar » en 2019, c’est l’envie d’avoir une capitale respectée par les Amis, mais crainte et redoutée par l’ennemi, à l’image de celle ayant livré bataille à une superpuissance de l’époque, qui rejaillit comme un volcan du fin fond des patriotes qui manifestent tous les vendredis et/ou mardis. Et à entendre «Amirouche, marche arrière manoualouch» en 2019, c’est le message de détermination et du courage des jeunes pour arracher leur liberté, à l’image de l’ALN, qui malgré la confiscation des armes aux niveaux des frontières par les conspirateurs, elle a courageusement fait face aux 60.000 hommes surarmés de l’Opération Jumelle. 

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«Vous avez choisi la paix et la honte, vous aurez bientôt la guerre et le déshonneur» avait dit ‘Churchill’ aux Français, juste après la capitulation du Maréchal Pétain en 1940 devant les Allemands. Et le temps avait donné raison à l’homme d’Etat Britannique. Et en ce sens, les concepteurs du coup de force de 1962 ont préféré le pouvoir, l’argent et le népotisme en usant des grades militaires et des titres civils, au lieu de lois de la République et du bon sens, ils finiront tous dans la poubelle de l’histoire, grâce à l’intelligence des hommes. celle de ceux qui portent l’Algérie dans leur cœur, malgré leurs encerclement par ceux qui portent des idéologies de haine dans la tête et/ou un faux nationalisme dans leurs partis politiques qui créent des diversions en criant au loup, à chaque fois qu’une voix essaye de dénoncer l’imposture ou les fossoyeurs de l’histoire. Et à propos de ce qui nous arrive ; est-il du à une mauvaise gestion ou bien à une main étrangère ? 

Mauvaise gestion où main étrangère ?

Les deux premiers assassinats politiques en Algérie (en 1957), n’étaient pas un fait banal, mais, il s’agissait bel et bien d’une conspiration consistant à éliminer les deux têtes pensantes Algériennes qui avaient réussi en si peu de temps, à faire adhérer toutes les tendances politiques, culturelles et idéologiques du pays au FLN, à organiser un congrès pour structurer la révolution, à gérer la bataille d’Alger et à déclencher la grève des huit jours. Quel miracle ! Mais, quel dommage aussi, de constater comme si l’Histoire se répète (..) ; à voir aujourd’hui karim Tabou et Fodhil Boumala, en prison. Ce sont deux Hommes lucides et clairvoyants que l’Algérie perdrait, si jamais le Hirak s’arrête ou s’affaiblit. 

En 1956 d’ores et déjà, l’idée de la primauté du politique sur le militaire et l’intérieur sur l’extérieur, n’a jamais été du goût de Djamel Abdel Nasser et de son bras droit Fethi Dib (Chef des renseignements, marié à une Française), qui voulaient avoir la mainmise sur la révolution Algérienne (lire, Abdel Nasser et la révolution Algérienne, Edition l’Harmattan, Paris, 1985. Réédition Saïhi – de Fethi Dib) pour annexer l’espace Nord Africain dans leur rêve Pan-arabique. Sachant que l’indépendance de l’Algérie serait imminente, de par la détermination inédite du peuple Algérien après la structuration de la Révolution en 1956 d’une part, et de l’indépendance du Maroc en 1955 et celle de la Tunisie en mars 1956 d’autre part. Sachant aussi, que les deux pays voisins vont devoir faciliter l’acheminement des armes aux maquis de l’ALN à l’intérieur. 

Et la confiscation de l’indépendance au peuple en 1962, n’en était en fait, qu’une suite logique du programme préétablis par les paranoïaques d’Egypte avec la complicité du Général De Gaulle, à chacun ses objectifs. Tous les coups étaient permis, et le bal des idéologies anti authenticité a commencé dès la fameuse phrase de Ben Bella répétée à trois reprises, juste à sa sortie de prison, alors qu’il se dirigeait vers Tunis le 14 avril 1962, avant même qu’il ne devienne Président. Phrase destinée à Nasser pour le rassurer de la fructueuse sous-traitance secrète qu’il a eu en prison Française avec Bouteflika, l’émissaire de ceux qui se préparaient arme et bagages pour prendre le pouvoir en Algérie à n’importe quel prix. 

Ahmed Ben Bella était partisan du Panarabisme et grand admirateur du colonel Nasser. Son alliance avec Boumediene et Bouteflika ne dura que le temps qu’il fallait au groupe d’Oujda, pour asseoir son autorité sous sa légitimité en tant que personne historique. Boumediene le renversa en 1965, trois jours après les accords signés avec le FFS de Hocine Aït Ahmed (en prison). Et Boumediene était un fervent de l’Arabo-phonie et de la vision unique jusqu’à sa mort, en 1978. Bouteflika revient au pouvoir après vingt années de son exclusion par les militaires qui préféraient l’un des leurs (Chadli), comme successeur. Et après vingt années d’une gouvernance absolue, Bouteflika quitte le pouvoir après un soulèvement populaire inédit réclamant son départ. Résultats : 1200 Milliards de Dollars gaspillés, pour dépendre encore de l’étranger à 97 %. La situation est devenu tellement grave que les citoyens prennent un ironique plaisir de se dire : l’Algérie est un «Bled Mickey et kouleche khorti !». 

Bled Mickey et Koulche Khorti !

«Bled Mickey / Koulech khorti», dans le sens que tout est faux. C’est se qui se dit partout et à tout les niveaux, même dans les couloirs lors des séminaires et rencontres de hauts niveaux. Dans les couloirs de l’APN, du SENAT (probablement ?), du FLN/RND/UGTA (surtout), et même dans les séminaires scientifiques d’Universités, voire aussi, de SONATRACH, de SONALGAZ, etc. Probablement même dans les couloirs de la Présidence, avant et après chaque conseil des ministres. Ce qui n’est pas impossible d’ailleurs, quand des discours politiques proviennent des casernes, qu’un ministre d’Etat qualifie les citoyens de pervers et d’homosexuels, et qu’un bédouin autoproclamé Maréchal, à la solde de la CIA et  d’Emiratis, menace de transférer le conflit libyen du côté de nos frontières ! 

«Wach t’hab kho, c’est le système !» dans le sens : qu’est-ce que vous voulez mon frère, c’est le système ! Se disent-ils tous encore entre eux avec regret et amertume ; d’où la radicalisation de la société qui prend conscience du mal ayant affecté le pays et de dire : «Yatnahaw gaâ» ! 

Dieu merci

Dieu merci. «Chassez le naturel, il revient au galoup». Les slogans du Hirak évoluent souvent pour ne garder que ceux qui sonnent purs et propres à nos valeurs et traditions ancestrales. Ils sont apurés de toute tendance s’inspirant des idéologies sectaires ayant semées un désordre culturel en Algérie. Voire celles de Chakib Arslane, de Michel Aflak ou de Djamel Abel Nasser. Ni Wahabisme ni Salafisme ou langue de bois (FLN/RND/UGTA). Ni baâthiyine, ni Kawmadjiyines. Ni Badissiyines ni  novembariyines. «Blad Bladna, wandirou rayna» scandaient les Hirakistes, d’où la réappropriation de l’Algérianité.

Jamais on en a vu, ne serait-ce qu’une seule fois durant les marches des mardis et/ou des vendredis, une pancarte où c’était écrit « Nouridouha Soummamiya ». Preuve d’intelligence d’un peuple qui veut corriger pacifiquement son Histoire, en ne puisant des mots d’ordre, que de son héritage le plus consacré, qu’était «la Révolution, déclenchée en 1954 et structurée en 1956 par des patriotes Hommes de principes». «Madaniya machi Askariya !». Ainsi parlait le peuple lors des marches. Un slogan authentique, ne provenant ni de la France ni de l’Egypte, et encore moins d’Arabie Saoudite ou des Emirats. Il appartient aux nôtres (Abane et Ben M’Hidi). Ne signifiant ni une région, ni une idéologie et encore moins comme vénération d’un Zaïm, pour l’instauration d’une théocratie.  

Conclusion

Ben Boulaïd a vendu ses bus pour acheter des armes, afin de libérer le pays du colonisateur et les «Bani Hamham» du FLN/RND and Co, ont vendu le pays pour s’acheter des bus pour s’enrichir, et des appartements luxueux pour leurs enfants dans les quartiers chics de Paris, «au cas où ça tourne mal ‘f’lebled’», se disent-ils entre eux…  

Quelqu’un me disait, que dernièrement en Algérie, on a échappé aux produits finis de l’ENTV du type Ousama Wahid et Khatem Soulaymane comme candidats aux présidentielles, mais voilà qu’on tombe sur les produits finis du système, qui poussent l’outrecuidance jusqu’à prier sur un trottoir sans ôter les souliers, et à pleurer à chaudes larmes comme des crocodiles dans des Zaouïas, pour charmer le temps d’un vote, une population souffrante d’un désordre culturel. Un méchoui avec des oignons crus afin pour casser le gras était au menu aussi, après une ‘Salate el vote’ pour prier Dieu ; eux qui ne prient peut-être Dieu, que quand ils ont mal à la dent (?). Voire comme pour une ‘Salate el Istiskaa’ pour que la pluie tombe, mais personne ne fait un geste en sortant de la mosquée, pour nettoyer les alentours très sales de cette dernière.

Voilà ce que le parti-Etat (FLN), avaient fabriqué avec sa machine ENTV and Co. Des croyants jubilant à l’idée que les juifs et les chrétiens iront tous en enfer, au lieu de penser à former des savants et inventeurs qui sortiraient le pays de l’enfer du sous-développement.

L’Egyptien aime son pays avant tout, et le vante. Le Saoudien, l’Emirati et le Français aussi. Ce n’est pas le cas de l’Algérien. On lui apprend à aimer les autres. A vénérer les zaïms arabes qui détruisent leurs pays et qui crient «victoire !». A aimer les idéologues de nos malheurs et à qualifier nos Révolutionnaires de traîtres. On a transformé l’Algérien dans les années 60/70 en égyptophile, à vénérer Nasser « le Zaïm Arabe » ayant fini par capituler devant Israël qui détruit son armée, celles de la Jordanie, de la Syrie et du Liban en six jours. 

Quelques pétards vers Israël sans tuer une seule mouche, et quelques autres vers Riad, que l’ENTV a montré comme étant un grand exploit d’un Zaïm, on transforme l’Algérien en Sadamophile. Certains ont poussé le ridicule jusqu’à demander à des maires de les laisser prénommer leurs nouveau-nés «Scud», et «Saddam Hussein» ! Le zaïm finit par être pendu le jour de l’Aïd el Kbir. 

Et si le terrorisme est vaincu militairement en Algérie, grâce aux authentiques patriotes et l’ANP, le wahhabisme et le Salafisme font encore des ravages dans la société, afin d’empêcher un projet de société où les libertés démocratiques seraient garanties !!  

«On meurt une première fois à l’âge où l’on perd sa dignité, et quand on meurt une première fois, ce n’est pas loin une deuxième fois qui est la dernière fois». A voir les Perses, les Turcs, les Indonésiens et les Malaisiens prospérer, on se rend compte que le livre est magnifique, mais l’Identité aussi. Ceux qui savent comprendront…  

Auteur
Dr. Madjid Akkouche (retraité)  

 




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