Mardi 29 octobre 2019
L’épidémie de la bêtise et de la délation
Cette chronique est la conséquence d’une causerie amicale avec un collègue qui a osé dénoncer son responsable hiérarchique, un chef qui a voulu convertir un établissement scolaire en un pénitencier où le rôle de bourreau lui sied à merveille !
L’objectif de cette chronique est d’attirer l’attention des responsables sur ce phénomène qui prend gravement de l’ampleur, le vide en savoir pédagogique ainsi que l’exiguïté intellectuelle a laissé la place à toute sorte de gaucherie administrative.
Quand on est contraint de riposter pour corriger plutôt expliquer qu’en faisant du tort on finit toujours par être rattrapé par les remords et la contrariété. Le devoir de le faire dépasse les limites de l’urgence.
Ce qui suit est le reflet des actes commis par un directeur d’une école primaire qui s’est comporté cyniquement tel un « cow-boy » pour s’imposer au sein d’un collectif d’enseignants.
La méthode nous fait rappeler la période du diktat du parti unique FLN où la répression administrative émanant d’un système politique trop stalinien a pris le dessus sur la gestion pédagogique. La formation singulièrement arabisée du responsable a fait de lui un sujet conditionné par la pensée pavlovienne du régime totalitaire en place.
Se sentant dans une posture de tortionnaire, les pressions jaillissent d’une façon indicible, en imposant un régime que même les plus rigoureux rejettent. Des interdictions non justifiées surgissent sous forme d’injonctions pour infliger aux enseignants des conduites dignes d’un système militaire comme ne pas se reposer durant les périodes des récréation, chose qui a exaspéré farouchement l’indignation de ces collègues. Le silence lâche des enseignants de cette école a fait aviver en ce responsable la tentation de faire régner sa loi teintée de sacré et de morale à deux balles.
Le message ciblé en dénonçant ces pratiques plutôt ces agissements est d’alerter les hauts dirigeants de ce secteurs à bien former pédagogiquement ces responsables, un appel aux inspecteurs de chaque circonscription est lancé pour orienter voire exhorter chaque directeur à faire preuve d’habileté en gérant un collectif scolaire puisque le domaine psychopédagogique doit être l’apanage de chaque guide exerçant dans le secteur de l’éducation.
L’urgence d’une formation est plus qu’impérative, puisque un manque en matière de connaissances est flagrant chez la majorité de nos directeurs d’où des problèmes multidimensionnels demeurent encore une entrave sérieuse à l’accomplissement de la pointilleuse tâche de l’enseignement.
En lieu et place de réprimer l’enseignant ou le pénaliser par toute forme de sanctions illégales, il est nécessaire de gagner sa confiance par un certain comportement émaillé de souplesse plein d’adaptabilité, en gagnant la personne de l’éducateur c’est toute la société qu’on sauve de la décadence.