30 novembre 2024
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Les Algériens marcheront en masse ce vendredi

DISSIDENCE CITOYENNE

Les Algériens marcheront en masse ce vendredi

Si les portes du dialogue pour une sortie de crise sont fermées du côté du pouvoir, celles des prisons sont plus que jamais ouvertes aux manifestants pacifiques. 

Qu’à cela ne tienne ! L’heure est à  la poursuite de la lutte. A la mobilisation. « Nous vendredirons jusqu’à la chute du gang au pouvoir », clame un irréductible marcheur. Dans la soirée de jeudi c’est concert de casseroles et klaxons de voitures à Alger et ailleurs en soutien aux detenus d’opinion.

Depuis quatre mois, les arrestations des manifestants se sont outrageusement multipliées. Le pouvoir a lancé une chasse impitoyable contre les figures de proue du mouvement de dissidence et des manifestants anonymes. Plus de 100 manifestants pacifiques croupissent dans les prisons.

L’un des plus âgés et symboliques est sans doute le commandant Lakhdar Bouregaâ, 86 ans, ancien moudjahid et opposant irréductible au régime depuis 1962.

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Vendredi 18 octobre, les Algériens sortiront en masse, par millions pour réitérer ses revendications : le départ de tous les hommes du système, le limogeage du gouvernement Bedoui, nommé par Bouteflika, la libération des détenus politiques et le lancement d’un véritable dialogue.

Huit mois après le début de ce mouvement révolutionnaire pacifique, l’Algérie est dans une impasse sans précédent. Le pouvoir réel qu’est l’institution militaire représentée par Gaïd Salah refuse d’ecouter toutes les propositions qui émanent de la société civile, ou des personnalités nationales. 

Bien pire, elle s’entête à organiser une présidentielle qui s’apparente à une mascarade électorale destinée à faire perpétuer le même système qui a fait prospérer la corruption, la fraude, la prédation et l’évasion fiscale. L’écrasante majorité des participants à cette présidentielle du 12 décembre sont d’ex-soutiens les plus zélés de l’ancien président Bouteflika.

En face, le peuple est conscient qu’il n’a pas le choix que de poursuivre la lutte pour instaurer une véritable démocratie. Dans les marches, les manifestants ont compris que s’ils fléchissent le pays passera à côté d’une occasion unique de changer de gouvernance. 

Auteur
Yacine K.

 




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