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Les Beatles décrétés haram à… Toulouse !

Des élèves d’un collège de Toulouse ont quitté un cours quand leur professeure de musique leur a fait écouter une chanson des Beatles pendant le Ramadan.

La scène se déroule le 4 avril dernier au collège Les Chalets, dans ce secteur résidentiel cossu du centre-ville.

Quand une professeure de musique utilise une chanson des Beatles pour en étudier la structure, un élève, prétextant qu’en période de Ramadan il ne peut écouter de musique, se lève et quitte la classe. 

Sept autres camarades le suivent. « Ces derniers ne sont pas tous de confession musulmane, ils l’ont fait par effet de groupe et non par conviction religieuse », précise Mostafa Fourar, le recteur de l’académie de Toulouse, qui a été saisi par la cheffe de l’établissement concerné. Après un recadrage du corps enseignant pour rappeler aux élèves les valeurs de la République la situation n’a pas fait d’émules. 

« Il ne faut pas voir derrière telles postures des revendications idéologiques ou religieuses. C’est juste une façon pour eux de tester l’autorité de l’encadrement », tempère un professeur.

Cela étant, les autorités administratives et pédagogiques seraient mal avisées de ne pas prendre ce genre de problème au sérieux, en appelant à des avertissements fermes de l’élève à l’origine de l’incident !

Faut-il rappeler que bien que le mot « musique » ne soit jamais cité dans le Coran, elle est considérée comme impure par les djihadistes ainsi que par certains musulmans ultra-conservateurs ! 

En Algérie, dans les années 1980, des enseignants mettaient souvent en garde leurs élèves contre l’écoute de la musique occidentale qu’ils considèrent comme étant l’œuvre de Satan ! 

En Égypte, même le film « Abi fawk echadjara » de Abdelhalim Hafez avait été interdit dans les salles obscures par les obscurantistes !

Décidément, le respect intégral des règles républicaines n’est pas encore intégré par le logiciel de nombreux égarés ! Il est grand temps d’y remédier si l’on veut éviter que la France ne finisse sur les pentes savonneuses de l’intégrisme aveugle.

Kacem Madani

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