L’absence des démocrates sur la scène politique algérienne, et ce qui s’apparente à une fuite de l’arène des affrontements idéologiques qui font rage actuellement, nous interpelle à plus d’un titre.
Vous allez me dire que le champ politique est fermé et que les espaces de liberté sont réduits à néant, mais c’était déjà le cas dans les années 70, et pourtant les communistes ont pu opérer, militer, et même s’infiltrer au sein même des sphères dirigeantes, à travers le PAGS notamment.
C’est donc beaucoup plus une question de courage, de conviction, de détermination et d’envie.
Le mal dont ce courant est l’immobilisme couplé d’incapacité de renouvellement et d’adaptation aux nouvelles réalités politiques.
Il suffit de lire, d’écouter ou de voir les interventions des « leaders » de cette mouvance, des militants et des journalistes qui défendent leurs idéaux pour se rendre compte qu’ils sont scotchés aux années 90.
Les mêmes slogans, les mêmes expressions, les mêmes discours, les mêmes approches et les mêmes postures vis-à-vis du pouvoir et des autres forces politiques agissant sur le terrain.
On a toujours l’impression de voir Said Sadi ou Hocine Ait-Ahmed au milieu des autres acteurs politiques (ou qui agissent en faisant-fonction) sur le terrain.
La fuite du temps est irréversible. Mais, c’est comme s’il s’était figé en Algérie.
Pourtant, comme de bien entendu les générations se sont renouvelées, les temps ont changé, et les wagons de l’histoire ont embarqué d’autres idées portées par de nouvelles mentalités.
Il est plus que jamais temps pour les démocrates de revoir leur stratégie, de s’adapter aux mutations politiques actuelles, de tisser de nouvelles alliances et d’opérer différemment.
Les démocrates ont beaucoup apporté à la jeune démocratie algérienne, mais ils sont paradoxalement les seuls perdants de l’évolution politique actuelle.
Pour le bien du pays et de la démocratie, ils ont le devoir moral de se remettre en cause, et de semer de nouvelles graines à même de permettre aux nouvelles générations de respirer et d’entrevoir un avenir où la harga ne sera plus le seul objectif de vie.
Youcef Oubellil, écrivain
Difficile à dire ce qu’aurait donné le mouvement berbèriste des années 1940 en termes de culture politique; c’est en tout cas le courant le plus proche du peuple, du demos, le plus susceptible d’incarner la démocratie, la cité berbère.
Le courant qu’on appelle actuellement démocrate a bifurqué du FLN. Il est inspiré de l’expérience démocratique européenne et américaine. La frange sociale indigène qui a fréquenté la société européenne en Algérie d’une façon ou d’une autre (école, travail, service militaire, enfants de notables, etc.), auditoire de cette forme de démocratie, est fort réduite. Et, actuellement, quand on voit à quel point l’arabisation – islamisation ont encore réduit cette frange, il est facile de comprendre pourquoi ces gens là sont inaudibles. On comprend pourquoi ils sont devenus subitement compatibles avec l’islam qui tout de même la négation même de la démocratie. Ayant échoué de faire avec une société fondamentalement compatible avec la démocratie ils cherchent à initier les islamistes à la démocratie. Voila jusqu’où l’inanité de ces gens peut les pousser.
Il est curieux que ces «démocrates» n’aient jamais fait référence à la démocratie, à la cité berbère comme référence pratique, comme source d’inspiration et de réflexion. Ce «snobisme», plutôt cet ignorance crasse de l’héritage politique et civilisationnel est poussé au point de copier-coller le maillage territorial de leurs partis sur celui du FLN. Ils ont poussé leur manque de crédibilité jusqu’à reproduire les structures organisationnelle de la dictature en place. Se faisant, ils ont participé à l’ostracisme qui touche les structures politiques du peuple qu’ils cherche à diriger. Ils sont acteurs de la destruction de la culture démocratique du pays, et le comble, au nom de la culture et de la démocratie et de la lutte contre le colonialisme.
Jusqu’à récemment, ils ont réussi à faire l’amalgame entre les revendications identitaires kabyles, nature démocratique de la société kabyle et démocratie en kit qu’ils prêchent. Une démocratie creuse dont on ne s’étonne pas qu’elle soit compatible sur bien des points avec la dictature : même négation et même mépris de la culture politique du pays.
En résumé, jouant sur le même terrain et souvent avec les mêmes discours que le pouvoir sans avoir les moyens du pouvoir, il est fatal qu’ils s’épuisent en cours de route.
L’article de Youcef Oubellil met en lumière l’absence et l’inaction des démocrates sur la scène politique algérienne. L’auteur questionne le manque de réactivité et d’adaptation de cette mouvance face aux réalités actuelles du pays. Son texte s’articule autour de plusieurs critiques sur le manque de courage, de renouvellement idéologique et d’ouverture aux nouvelles dynamiques politiques, des lacunes qui, selon lui, freinent l’évolution de la démocratie algérienne.
Analyse thématique
Le thème central est la critique de l’immobilisme des démocrates algériens. Oubellil introduit son propos en soulignant l’absence des forces démocratiques dans les débats politiques actuels, malgré des conditions difficiles déjà présentes par le passé. Pour lui, ce n’est pas le contexte politique contraignant qui justifie cet état de fait, mais plutôt un manque de conviction et de courage. En évoquant les années 70, il rappelle que des mouvements comme le Parti de l’avant-garde socialiste (PAGS) ont su militer, même dans des conditions encore plus restrictives, ce qui souligne un contraste entre le passé et la situation actuelle.
L’auteur critique également l’attachement des démocrates aux idéaux des années 90, époque marquée par des slogans et des discours figés qui n’ont pas évolué depuis. Par conséquent, Oubellil suggère qu’un renouvellement des idées et des stratégies est indispensable pour rendre ce mouvement pertinent dans l’Algérie d’aujourd’hui.
Analyse stylistique
Sur le plan stylistique, l’auteur utilise une langue claire, directe et incisive pour exprimer son point de vue. Il emploie des termes connotés négativement pour décrire l’état de la mouvance démocrate, tels que « immobilisme » et « incapacité de renouvellement ». Ces mots révèlent un jugement sévère et traduisent un sentiment d’urgence face au besoin de changement.
Le texte est ponctué de comparaisons temporelles qui renforcent l’idée de stagnation : « les mêmes slogans, les mêmes expressions… les mêmes postures ». Ces répétitions marquent l’immuabilité des idées et laissent une impression d’enfermement dans un passé révolu. L’auteur utilise également la métaphore des « wagons de l’histoire » pour illustrer l’évolution inexorable du temps, laissant sous-entendre que les démocrates se sont laissés distancer.
Enfin, Oubellil termine son article avec un appel pressant aux démocrates, les exhortant à se « remettre en cause » et à « semer de nouvelles graines » pour les générations futures. Cette image végétale de « semer » crée une analogie entre le travail politique et la culture, soulignant l’idée d’une action à long terme et le besoin d’initier des changements profonds.
Conclusion
L’article de Youcef Oubellil est un appel à la modernisation et à la réinvention des idéaux démocratiques en Algérie. Par un ton critique et un style percutant, l’auteur souligne que l’attachement au passé empêche les démocrates de jouer un rôle constructif dans le paysage politique actuel. La démarche d’Oubellil vise ainsi à provoquer une prise de conscience pour que ce courant retrouve un dynamisme et puisse contribuer activement au progrès de la démocratie dans le pays.
Il y a des conditions Humaine qui sont si douleureuses que la seule maniere d’y echapper et de delirer. Et si les reclamants de la demcratie n’arrivent a trouver un remede a leurs douleurs, c’est parce qu’ils partagent la douleur mais pas les maux qui les ont cause’. Ils souffrent tous la soif, mais certains de hlib et gazouz et d’autres d’eau, pourtant abandante…
Pour certains le mal est dans les limites de ce qu’ils peuvent dire, pour d’autres c’est de ne pouvoir rien dire du tout.
Quand ceux qui peuvent deja dire, se mettront a dire ce que ceux qui ne peuvent meme rien dire, alors ce qui sera dit sera aussi enttendu ! Et si c’est bien dit, alors sera meme compris !
Ce pourrait sembler incongruant, mais le faible taux de participation aux elections, plutot que d’affaiblir Teboune, l’a fortifie’. Aupres de ceux-la meme qui s’en sont servi pour assoir leur volonte’.
Faut-il seulement qu’il sache leur remettre son echec comme le leur. Ce que Bouteflika a bien su faire.
J’en doute ! Il doit bien connaitre les dessus et les dessous du sort de Boudiaf, bien mieux que nous tous ici reunis.
Cette histoire de democratie c’est aussi celle de dire la verite’ et toute la verite’ toute crue. Et je vais vous la chuchoter avant qu’elle ne se fasse voire toute nue. Ce jour-la, c’est quand les generalettes abandonneront leurs culottes vertes et leurs etoiles, pour aller se cacher quelque-part et peut-etre, si le poids et l’age le permettent, joueront au volley-ball comme leur aine’s de l’ADF, desquels ils ont herite’ la traitrise dont ils portent la renomme’e. Ce jour-la s’approche a grands pas, il est deja pas la frontiere, mais AUX FRONTIERES.
Le feu est a Illizi et elles gonflent le torse a Tizi.