Lundi 27 novembre 2017
Les députés de la majorité présidentielle disent « non » !
Les députés du FLN, RND et autres formations satellites ne veulent pas entendre parler de l’enseignement obligatoire de tamazight à l’école. Ils viennent de le signifier noir sur blanc à l’APN.
Nadia Chouitem, député du Parti des travailleurs (PT), élue de la wilaya d’Alger, a simplement proposé l’amendement de l’article 104 par la commission parlementaire en introduisant un nouvel article portant sur la promotion de la langue amazighe et la généralisation de l’enseignement de Tamazight. Objectif ? Lui donner un statut obligatoire dans le système éducatif algérien.
Mal lui en prit, les députés du FLN et du RND votent contre cette proposition d’amendement. Leur argument ? « Les autorités publiques fournissent d’ors et déjà les efforts nécessaires pour la promotion de cette langue» et l’existence d’une instance étatique chargée de la promotion de Tamazight, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) en l’occurrence ».
Voilà des députés d’une majorité qui refusent d’appliquer la Constitution. Faut-il s’en étonner ? Non ! Car ce blocage est symptomatique de la prégnance de l’idéologie arabo-baâthisme dans ces deux formations politiques.
Tout le monde se souvient de la réaction de Kheira Bounadja, députée FLN, contre tamazight l’été dernier (voir vidéo plus bas). Par ce refus, les députés du FLN et du RND viennent de signifier leur négation, voire leur mépris, d’une composante fondamentale de l’identité algérienne qu’est la dimension amazighe.