24 novembre 2024
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AccueilA la uneLes dictatures se ressemblent, les démocraties se confondent !

Les dictatures se ressemblent, les démocraties se confondent !

Tebboune s’est découvert des talents de dictateur.

L’histoire du monde est une histoire de rapport de forces. Elle est une succession de dominations et de soumissions variant au gré des évolutions démographiques, économiques, technologiques et environnementales. L’éternel recommencement de ces cycles est la meilleure preuve du caractère éphémère de la puissance de l’homme.

Depuis un siècle, l’homme est entré dans une course contre le temps. Le temps est devenu une source de revenu et d’argent, le temps s’achète et vaut de l’or. Les civilisations qui dominent le monde aujourd’hui sont celles qui savent gérer le temps et le temps des autres.

Celles qui sont incapables de le faire soit par un manque de technologie ou de compétences, soit pour des raisons culturelles, disparaissent de la scène internationale et meurent oubliées. Dans ces civilisations, l’homme qui maîtrise le temps possède le pouvoir, le vrai pouvoir. Mais tout pouvoir attire une force opposée appelée contre-pouvoir, et généralement élaborée par opposition au pouvoir en présence. Cet ensemble permet un équilibrage des forces et conduit pour un certain temps à une forme de stabilité.

Ce contrepouvoir provient de la contestation et pour mettre à jour, a priori, les erreurs et les abus du pouvoir en place. C’est alors le pouvoir des génies de la science qui dominera le monde et permettra aux cerveaux les plus brillants d’accéder à un pouvoir jamais atteint en donnant la possibilité aux habitants de cette planète d’améliorer sans cesse leur niveau de vie dans un monde leur semblant de plus en plus hostile.

Ceux qui étaient incapables d’obtenir le pouvoir de créer et d’inventer pour modeler le monde à leur image, ont trouvé une autre forme de pouvoir, celui de la domination par l’argent et sont devenus de véritables artistes de cirque, illusionnistes et jongleurs financiers. Sans argent il est devenu impossible de commercer, d’inventer, de fabriquer ou tout simplement de travailler.

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L’homme de pouvoir doit être créateur de richesses. Il ne s’agit pas de trouver les moyens de gagner uniquement plus d’argent, finalité qui paraît en soi nécessaire mais limitée, mais de créer un enrichissement de la société dont l’argent sera un des critères d’évaluation et de concrétisation pour permettre à chacun de s’épanouir dans un monde vivable, viable et durable. L’homme a évolué mais il a gardé cet instinct de domination et d’appropriation, pour montrer sa puissance et s’octroyer le pouvoir qui en découle.

Le jeu et les enjeux sont de plus en plus complexes car, si, à chaque pouvoir apparaît un contre-pouvoir, et ce depuis des milliers d’années, les autres pouvoirs traditionnels subsistent et viennent fausser le jeu du pouvoir dominant présent. Dans la société moderne, la combinaison la plus significative dans laquelle s’inscrit la personnalité est celle qui l’unit à la persuasion.

La personnalité efficace obtient la soumission par la conviction qu’elle crée et par l’empire exercé sur les autres. C’est là, toute l’ambiguïté du mot anglais leader. Il désigne aussi bien quelqu’un qui sait soumettre les autres à ses propres fins, que l’individu habile à s’identifier à la volonté déjà conditionnée de la foule et à lui révéler ce qu’elle veut entendre.

La relation entre l’orateur et l’auditoire qui l’acclame, entre le candidat et les électeurs qui le soutiennent, entre le prédicateur et les fidèles, ne se résume donc pas à l’exercice d’un pouvoir. C’est tout aussi bien le chef ou le guide présumé qui se soumet à la volonté, aux idées préétablies de la base.

Mais cette vérité cachée, comme bien d’autres, le bon sens populaire la perçoit, il qualifie de démagogue le politicien dont le principal talent consiste à s’identifier au peuple, alors que celui qui sait convaincre et commander, passe pour flatter la foule. Ces expressions péjoratives, basées sur l’apparence, traduisent avec justesse la relation de l’orateur avec le pouvoir mais non la réalité d’une véritable source de pouvoir. Le leader ouvrier efficace met sur pied un syndicat puissant, l’homme d’affaires un réseau de collègues influents et Internet un réseau de liens virtuels mondiaux.

L’intelligence est devenue une source de pouvoir virtuelle et artificielle. Le pouvoir pour le pouvoir n’est qu’une illusion temporaire au service de l’ego de certains individus. Il doit être la pierre angulaire de toute institution ou organisme pour permettre leur pérennisation et leur développement. Pour résoudre ce problème il faut en comprendre les rouages. Les trois problèmes à résoudre pour pérenniser et développer toute institution sont : Le ciment du pouvoir, ce sont les valeurs où se reconnaissent ses membres et qui correspond au sacré, au droit et aux lois.

Le moteur du projet est constitué d’un projet de société et du pouvoir qui a pour mission de le faire réaliser, car sans projet, toute société est une coquille vide sans avenir. C’est la conduite des hommes qui est la raison principale de tout dirigeant d’une nation. C’est sa tâche distinctive la plus noble mais aussi la plus difficile, car elle doit intégrer des considérations économiques et humaines en tenant compte de la complexité et de la dynamique des hommes. Pour ce faire, il faut que le dirigeant soit à la fois un compositeur et un chef d’orchestre.

C’est aussi ce berger pour qui protéger et guider le troupeau est plus un devoir qu’un privilège et qui le fait veiller quand les autres sommeillent, qui jeûne quand les autres mangent, qui écoute quand les autres parlent, qui voient ce que les autres ne voient pas. Le pouvoir sur les choses n’est pas comparable au pouvoir sur les hommes.

En effet le dirigeant ressemble à un jardinier qui ensemence, répand de l’engrais, arrose et enlève les mauvaises herbes. Il fait beaucoup, mais il ne fait pas germer à proprement parler, il ne peut que créer les conditions favorables pour que les graines poussent. Une telle vision idéaliste pourrait être facilement acceptée en théorie mais elle rencontre les résistances profondes d’une société qu’il ne faut surtout pas forcer à aller trop vite.

L’impatience paralyse souvent les hommes d’action qui ne parviennent pas à distinguer le rythme particulier du développement humain. Il peut être rapide s’il a été longuement préparé ou si une évolution particulière a fait mûrir un problème. Il peut plus souvent être très lent quand il s’agit de développer des réflexes nouveaux de responsabilité, des communications plus libres, des règles du jeu plus ouvertes et plus efficaces.

La nécessaire et très longue patience indispensable au succès doit se considérer comme un investissement. Il n’est probablement à terme pas d’investissement plus rentable. Encore faut-il avoir le courage et la sagesse d’analyser sérieusement la complexité des phénomènes en question et de savoir investir le temps et les efforts indispensables.

Dans cette course contre le temps, le temps est le plus fort. Il aura le dernier mot, car il détient le pouvoir infini sur tout ce qui est vivant. À tout moment il a le pouvoir de tout arrêter.

Dr A. Boumezrag

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