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vendredi 22 août 2025
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« Les dirigeants de l’OM mentent » : Véronique Rabiot prend la défense de son fils Adrien

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L’affaire Adrien Rabiot secoue l’Olympique de Marseille et alimente depuis plusieurs jours la chronique sportive. Mardi, le club phocéen a décidé de placer son milieu de terrain sur la liste des transferts, évoquant un « manquement à l’éthique » et au code de conduite interne, après une altercation survenue dans le vestiaire à l’issue de la défaite contre Rennes.

Jeudi, sa mère et agente, Véronique Rabiot, est sortie de son silence dans les colonnes d’ICI Provence. Sans détour, elle accuse les dirigeants de l’OM de travestir la réalité et dénonce une décision disproportionnée.

Une « bagarre d’une violence inouïe » ?

Selon la version du club, Adrien Rabiot aurait asséné un coup de poing à son coéquipier Jonathan Rowe, provoquant une bagarre d’une « extrême violence ». Pour Véronique Rabiot, cette description relève du mensonge. « Quand il y a des bagarres aussi violentes, il y a des blessés », rappelle-t-elle, soulignant qu’aucun joueur n’a été touché, qu’aucune intervention médicale n’a été nécessaire et qu’aucun arrêt de travail n’a été constaté. À ses yeux, la thèse d’un affrontement brutal ne tient pas.

La mère du joueur balaie également l’idée d’un tempérament violent de son fils : « Adrien a toujours été apprécié dans les vestiaires, il n’a jamais eu de problème. » Elle insiste sur le fait que l’altercation initiale aurait opposé Rowe au gardien Gerónimo Rulli, et qu’Adrien serait intervenu, avec Pierre-Émile Højbjerg, pour séparer les deux hommes.

Une sanction jugée incompréhensible

Pour Véronique Rabiot, le véritable problème n’est pas tant l’altercation elle-même que la sanction décidée par la direction marseillaise. « C’est complètement disproportionné », estime-t-elle, en soulignant l’engagement de son fils depuis son arrivée à l’OM, ses sacrifices et son investissement pour relancer le club. Elle accuse les dirigeants – Pablo Longoria, président, et Mehdi Benatia, conseiller sportif – d’avoir cherché à « salir son image » afin de justifier une décision déjà prise.

Elle s’indigne de la rhétorique employée par la direction, évoquant un « manque de respect à l’institution ». « Mais qui manque vraiment de respect ? », interroge-t-elle, en rappelant les colères publiques de Longoria, notamment son fameux « Corruption, corruption » hurlé en direct la saison dernière, ou encore la suspension de Benatia pour des propos envers les arbitres. Selon elle, les dirigeants feraient preuve d’« amateurisme » et seraient « dépassés » par leurs propres responsabilités.

Une communication sous tension

Véronique Rabiot rejette également l’idée que des excuses auraient pu changer le cours des événements. « C’était un épiphénomène pour Adrien », dit-elle, précisant que son fils ne lui avait même pas jugé utile d’en parler le week-end précédent. Elle estime que l’affaire a été montée en épingle et « complètement extrapolée », alors qu’il ne s’agissait que d’un banal différend de vestiaire.

Face aux interrogations des supporters, partagés entre incompréhension et déception, Véronique Rabiot prend position sans détour : l’histoire entre Adrien et l’OM est terminée. « On ne va pas quémander », affirme-t-elle, en assumant la rupture. Elle se dit surtout attristée pour les fans, qui avaient cru en l’apport du joueur et en sa détermination à défendre les couleurs marseillaises en Ligue des champions.

Un divorce consommé

En filigrane, ce témoignage révèle un divorce consommé entre Adrien Rabiot et l’OM. Ce qui devait être une aventure prometteuse se termine dans la défiance et l’amertume. « Les histoires d’amour finissent mal en général », glisse Véronique Rabiot, citant une chanson, comme pour enterrer définitivement l’idylle marseillaise de son fils.

Au-delà du cas individuel, l’affaire illustre aussi les tensions récurrentes au sein du club phocéen, entre instabilité sportive, crispations internes et communication mal maîtrisée. En prenant la parole publiquement, Véronique Rabiot place les dirigeants face à leurs contradictions et tente de rétablir la réputation de son fils. Reste à savoir si Adrien Rabiot saura rebondir ailleurs, dans un climat plus apaisé.

Djamal Guettala

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