Une ordonnance judiciaire a été émise pour faciliter la fermeture des bureaux et antennes du mouvement islamiste des Frères musulmans, tandis que des mesures de sécurité ont été mises en place pour faire appliquer la décision.

Coup de tonnerre pour ce mouvement islamiste qui a infiltré la société jordanienne mais aussi tous les pays musulmans. La Jordanie a interdit, mercredi 23 avril, toutes les activités des Frères musulmans et fermé leurs bureaux, imputant à cette confrérie islamiste des « activités de nature à déstabiliser le pays », notamment la fabrication et le stockage de roquettes et explosifs.

Le ministère jordanien de l’Intérieur a annoncé une batterie de mesures radicales visant à interdire et dissoudre les Frères musulmans, déclarant officiellement leur groupe comme illégal.

Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, le ministre de l’Intérieur, Mazen Faraya, a exposé les actions fermes prises par le gouvernement pour garantir la sécurité nationale et maintenir l’ordre public.

Le ministre a révélé que, désormais, toute affiliation ou appartenance aux Frères musulmans est proscrite par la loi. De plus, tous les bureaux du groupe à travers le Royaume ont été définitivement fermés. Une ordonnance judiciaire a été émise pour faciliter la fermeture des sièges et antennes, et des forces de sécurité ont été déployées pour assurer l’exécution de cette décision, tout en procédant à la saisie des biens de l’organisation.

Mazen Faraya a décrit la poursuite des activités des Frères musulmans comme un danger pour les citoyens, un obstacle au développement national et une menace pour la stabilité du pays. Il a aussi révélé que certains membres du groupe dissous avaient planifié des attaques contre des sites stratégiques, stocké des armes et des explosifs dans des quartiers résidentiels, et mené des activités clandestines pour compromettre la sécurité publique.

« Les agendas cachés et les discours de division au sein du groupe sont incompatibles avec l’unité nationale jordanienne », a déclaré le ministre, précisant que « nous ne pouvons pas tolérer la division au sein de notre société ».

Un comité spécial a été créé pour accélérer le processus judiciaire et administratif en vue de la saisie des biens du groupe, garantissant ainsi une application stricte de l’interdiction.

Cette annonce intervient après l’arrestation de 16 membres des Frères musulmans la semaine dernière. Selon les autorités jordaniennes, cette opération a révélé des complots visant à déstabiliser la sécurité et l’ordre public.

La commission jordanienne des médias a, quant à elle, indiqué qu’elle poursuivrait en justice toute personne ou organisation qui publierait, diffuserait ou promouvoir du contenu lié aux Frères musulmans.

La rédaction avec agence

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