Samedi 21 mars 2020
Les phares d’Algérie (IV)
Phare de Cherchell. Crédit photos : Zinedine Zebar.
Nous vous livrons la suite de l’histoire des phares du pays tirée du livre « Photographies des phares d’Algérie », de Zinedine Zebar publié chez Casbah Edition. C’est le fruit de trois ans de périple et des escapades à travers la côte algérienne longue de 1600 km. Le photographe a répertorié 32 phares. Nous vous présentons ici quelques phares de l’ouest du pays.
Le phare de Cherchell (Tipasa )1881
Le phare de jalonnement en maçonnerie à tour cylindrique construit en 1881, avec des pierres extraites de carrières de Marseille, est implanté sur un îlot brise-vent, là où il y avait un phare datant de la période punique. « L’ancien îlot Joinville, écrit Nicolas Carayon, que l’on identifie à l’île de Psamathos mentionnée dans le Périple du Pseudo‑Scylax ». (60)
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Comme d’habitude, ainsi que pour d’autres lieux, l’administration coloniale va effacer les appellations locales arabes où berbères pour donner un nouveau nom à cet îlot ; le choix a été porté sur François-Ferdinand d’Orléans, prince de Joinville et troisième fils de Louis-Philippe : îlot et phare Joinville. L’îlot portait le nom du saint tutélaire Sidi Ali El Fekky, vénéré par les populations du Chéliff et des montagnes du Dahra.
Le phare Ras el Kalia, (Tipasa), 1867
Ce phare de jalonnement en maçonnerie et à tour carrée, érigé sur une colline élevée, est situé au nord-ouest du port de Tipasa. Il se trouve sur un site archéologique exceptionnel caractérisé par les ruines qui remontent au roi numide Juba II et à la beauté magique des lieux, entre Iol (Cherchell) et Icosium (Alger). A partir de 1900, le port de Tipasa, qui n’était qu’un simple débarcadère, connaît une plus grande activité, liée à l’exportation des vins, céréales, pierres de taille et marbres. Les produits qui y parviennent sont de Aïn Tagourait, Nador, Hadjout.
Phare de Tipaza. Photo prise le 1er avril 2018, il était en pleine rénovation.
Le Cap Caxine Hammamet, (Alger) 1868
Ce phare d’atterrissage à tour carrée avec encorbellement à la partie supérieure se dresse sur le flanc d’une petite falaise. L’un des plus hauts du littoral algérien, il se trouve à Hammamet, à l’Ouest-Nord-Ouest du port d’Alger, isolé au bout d’un promontoire qui figure sur les cartes du moyen âge et est dénommé Râs El-Khechîn par les autochtones. Il a été transformé en musée bien après l’indépendance.
Les textes et photos sont tirées de ce livre publié chez Casbah Editions.