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Les sciences ont-elles trouvé Dieu ?

Univers

À défaut de souscrire à toutes les thèses développées dans le livre « Dieu la science les preuves » (*), certaines démonstrations physiques, mathématiques (en termes de chiffres) et biologiques donnent le tournis aux plus avertis.

Tout au long de l’ouvrage, les auteurs concluent au détour de chaque chapitre que « la science au plus haut niveau semble bien rapprocher de Dieu plutôt que d’en éloigner ».

Pour les auteurs « l’Univers apparaît désormais comme un « coup monté », une incroyable mécanique de précision dans laquelle, à chaque étape, d’improbables réglages et des rouages complexes, indispensables, s’agencent miraculeusement les uns aux autres pour permettre l’existence et la bonne marche de l’ensemble ».

Les démonstrations sont les suivantes (attachez vos ceintures !) :

Les preuves liées à la science :

Les réglages initiaux ayant conduit à la naissance de l’univers lors du fameux big-bang sont d’une précision à couper le souffle. À titre de comparaison, cette précision est équivalente à celle d’un archer dont la flèche atteindrait une cible de quelques centimètres carré située au point précis où s’est produit ce big-bang, soit à une distance de 13.8 milliards années lumière ! Déterminisme de Dieu ou simple fruit du hasard ? Le débat n’est pas clos !

« L’événement le plus cataclysmique que nous puissions imaginer, le Big Bang, apparaît, à y regarder de plus près, comme finement orchestré », dira George Smoot, prix Nobel de physique 2006.

Quels sont ces réglages ? L’Univers, sa genèse, son évolution et son fonctionnement reposent sur une vingtaine de nombres fixés dès le premier instant de son apparition, invariables dans le temps et dans l’espace.

D’où sortent ces nombres ? Il n’y a que deux réponses possibles : soit ils sont le fruit du hasard, soit ils émanent de calculs complexes d’un dieu créateur.

À quoi servent-ils ? Ce sont les piliers de l’Univers qui déterminent entièrement son existence, son fonctionnement et son évolution, et ce depuis le début.

Qu’aurait été l’Univers s’ils avaient été un tant soit peu différents ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous sommes capables de répondre à cette question : si une seule lointaine décimale d’un seul de ces nombres avait été différente, l’Univers serait réduit au néant ou au chaos et nous ne serions pas là pour en parler.

Ces faits sidérants sont aujourd’hui universellement reconnus et vérifiés avec certitude par des modélisations informatiques maintes fois répétées.

Lee Smolin, physicien matérialiste (donc athée), reconnaît comme tout le monde cette étrangeté, et s’en étonne : « Comment se fait-il que les paramètres qui gouvernent les particules élémentaires et leurs interactions soient agencés avec un équilibre tel qu’apparaisse un cosmos aussi complexe et diversifié ? Si l’Univers est créé par un choix aléatoire de paramètres, la probabilité qu’il contienne des étoiles est d’une chance sur 10 à la puissance 229 » !!! Autant dire zéro !

Biologie : le saut vertigineux de l’inerte au vivant.

Un réglage fin d’ordre biologique vient s’ajouter aux réglage cosmologiques.

Si personne ne sait comment la vie a pu apparaître sur notre planète, il y a cependant trois faits dont nous sommes aujourd’hui absolument certains :

1. Ce passage de l’inerte au vivant a bien eu lieu un jour, puisque nous sommes là.

2. Il s’est produit il y a environ 3,5 à 3,8 milliards d’années, soit environ 1 milliard d’années après l’apparition de la Terre.

3. Ce saut a été énorme, car il a nécessité la coordination simultanée de très nombreux facteurs tous extrêmement improbables. Ces improbabilités ont été chiffrées.

Le développement des microscopes électroniques a permis d’explorer l’infiniment petit et de confirmer que tous les êtres vivants sont composés d’au moins une cellule, et que même les plus petites de ces unités (0,2 micron pour la plus petite bactérie imaginable, contre 20 microns = 2 centièmes de millimètre environ pour une cellule humaine) se caractérisent par une organisation de la plus haute complexité.

L’organisme unicellulaire est l’être vivant le plus petit, mais sa structure est infiniment complexe

Le plus petit être vivant que l’on puisse concevoir, encore un peu plus petit que le plus petit être vivant connu à ce jour, aurait une taille minimale de 200 micromètres (0.2 millimètre), et il ne pourrait vivre, autrement dit être autonome, se développer et se reproduire, sans une structure extrêmement dense et organisée. À cet organisme, il faudrait au minimum, à l’intérieur de sa membrane elle-même très complexe, un génome ADN d’au moins 250 gènes, c’est-à-dire environ 150 000 bases nucléotides qui doivent être assemblées selon un ordre très précis. Un système ARN (lecteur de l’ADN) serait aussi nécessaire, ainsi qu’un ribosome (interprète de l’ARN) ; enfin, il serait indispensable que ce système complexe puisse produire au minimum 180 types de protéines différents, des dizaines d’enzymes et des organites locomoteurs. Tout cet attirail pour une cellule seulement, et la plus petite qui soit !

L’ADN se trouve être l’assemblage d’informations le plus élaboré que l’on connaisse dans l’Univers

C’est un véritable exploit de technologie en matière de stockage de l’information.

Pour écrire l’information que l’ADN parvient à stocker dans un noyau de six millièmes de millimètre, il faudrait un million de pages, c’est-à- dire plus de trente fois la taille de l’Encyclopædia Britannica. Avec cette technologie, tous les livres jamais écrits par les hommes (estimés à 30 millions de fois l’Encyclopædia Britannica) tiendraient dans une cuillère à thé !

Ce dispositif génial fait rêver les savants qui, aujourd’hui, ne s’approchent pas, même de très loin, d’une telle efficacité.

Hubert P. Yockey, de Berkeley, écrit à ce sujet : « Le code génétique est construit pour résoudre les problèmes de communication et d’enregistrement dans le système d’information génétique, par les mêmes principes que ceux qui se trouvent dans des codes modernes utilisés en informatique et dans les communications ».

Voilà pour le résumé succinct des avancées scientifiques et biologiques contenues dans le livre.

Cependant, il va sans dire que cet horloger de l’univers que la science cherche à débusquer n’a rien à voir avec ce que contiennent les saintes écritures et les messages de tous ces charlatans que l’homme a érigé en prophètes.

À cet égard, le reproche que l’on peut faire aux auteurs est ce raccourci délibéré avec les informations que contient la Bible. Notamment concernant la genèse qui, selon eux, constitue une preuve de plus en faveur du prophétisme et, partant, du judéo-christianisme.

Par ailleurs, stipuler que « Dieu a créé l’homme pour qu’il le cherche » fait partie de cet égocentrisme béat dont les croyants ont bien du mal à se débarrasser !

En attendant, prions pour que le télescope James Webb ne souffre d’aucun problème technique qui l’empêcherait de nous inonder d’informations nouvelles, parmi lesquelles “le vrai visage de Dieu” en 3D !

Kacem Madani

(*) Dieu la science les preuves, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonassies, ed. Trédaniel, Paris, 2021.

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