25 avril 2024
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AccueilIdéeL’exploit du maître d’El Mouradia : nous faire regretter Bouteflika !

L’exploit du maître d’El Mouradia : nous faire regretter Bouteflika !

Bouteflika

Il s’était juré de mettre à genoux le pays pour se venger de son écart du pouvoir à la mort de Boumediene dont il se revendiquait héritier naturel. Sans le sursaut populaire de février 2019, il était en passe d’accéder à la postérité par la grâce de tous les affidés qui sont, depuis, emprisonnés.

Retour sur vingt ans de règne d’un président qui avait fait modifier la constitution dans le but de rester président à vie.

Son clan l’avait désigné « Premier moudjahid du pays », alors que pendant la guerre, il était terré aux frontières.

On avait osé proposer son nom au prix Nobel de la paix, alors qu’il a pardonné aux assassins du FIS et des « FIS-tons » en énonçant : « Si j’avais leur âge, je serais monté au maquis comme eux !»

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Il braillait à qui voulait l’entendre : « Dites aux Généraux de me bouffer s’ils le peuvent !» alors qu’entre leurs mains, il n’était qu’une vulgaire marionnette.

Il est, avec Ben Bella et Boumediene, à l’origine de tous les maux que vit le pays depuis son accession à l’indépendance.

Au moment du débat houleux sur la burqa, il ne s’était pas gêné pour s’ériger en donneur de leçons et conseiller Nicolas Sarkozy en ces termes : « Faites comme moi, je n’interdis ni la burqa ni la mini-jupe ! »

Il voulait mourir sur le trône, et que ses obsèques fussent encore plus grandioses que celles des rois, des reines et des empereurs qui l’ont précédé. Il a fini grabataire et, de tous, renié.

Il avait osé formuler, toute honte bue, que « Le peuple algérien ne s’était pas battu pour son indépendance, nous lui avions offert l’indépendance ! »

« Lakoum dinoukoum wa liya eddini » (À vous votre religion, à moi ma religion) avait-il éructé lors de sa visite à Paris en 2002 (j’y étais), à l’adresse d’un groupe d’excités du FIS, du GIA ou de je ne sais quelle autre katiba d’Allah venue se faire entendre, avec les habituelles vociférations et autres simagrées de ralliement à le cause islamiste !

Il a fait construire la Grande Mosquée d’Alger dans le but d’en faire un mausolée pour laisser son nom pour la postérité.

Durant son règne, 127 jeunes Kabyles avaient été assassinés par les gendarmes.

En réponse à une question sur le code de la famille, qui relègue la femme au rang d’éternelle mineure, la sentence fut : « Je ne ferais rien qui mette en cause un verset du Coran ! »

Il avait osé interdire Le Matin d’Algérie et emprisonner son directeur Mohamed Benchicou, à la suite du pamphlet de ce dernier contre lui : « Bouteflika, une imposture algérienne ».

Il a pillé le pays et laissé ses ministres, premiers ministres et autres proches dilapider les richesses de l’Algérie.

Etc.

Pour autant, sous son règne, il y avait un semblant de liberté d’expression que les nouveaux maîtres ont réduit à zéro, puisque des centaines de compatriotes croupissent encore en prison pour le simple délit d’opinion et que l’arrestation de journalistes se fait quasiment au quotidien.

Du temps de Bouteflika, cette ISTN redoutée de tous n’existait pratiquement pas !

On a beau dire, on a beau lui reprocher moult dérives et autres dévergondages de capricieux des frontières, le petit vieux n’était pas moins sympathique. En tout cas, beaucoup moins antipathique que l’actuel locataire d’El-Mouradia, le Buster Keaton de la politique qui vient de se distinguer en dévoilant, de façon qui dépasse l’entendement, une âme de dictateur qui n’a rien à envier à celle de Pinochet ou de Idi Amin Dada, avec l’affaire Amira Bouraoui. Maintenant ce sont la mère de cette docteure militante et sa soeur qui sont arrêtées.

C’est quand même bizarre que nos dirigeants versent constamment dans le pire.

Dieu des Cieux ! A quand la fin de ce cauchemar et de ses interminables délires ?

Kacem Madani

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