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L’historienne Annie-Rey Goldzeiguer s’est éteinte à 94 ans

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L’historienne Annie-Rey Goldzeiguer s’est éteinte à 94 ans

L’historienne française, Annie-Rey Goldzeiguer, spécialiste de l’Algérie et du Maghreb, est décédée mardi à l’âge de 94 ans, a-t-on appris dimanche auprès de ses proches.

Les obsèques civiles ont eu lieu samedi au cimetière Ramerupt (Massiac, Auvergne), a-t-on ajouté.

Née à Tunis en 1925, Annie Rey-Goldzeiguer s’installe avec sa mère en 1943 à Alger où elle obtient son bac et s’inscrit à l’université.

« J’ai vécu alors à Alger dans le milieu, fortement politisé, des étudiants de l’université. J’y ai participé à la manifestation du 1er mai 1945 : j’ai été traumatisée par la manifestation nationaliste (organisée par le PPA) et sa répression brutale. Mais le véritable choc fut le 8 mai 1945, quand j’ai vu et compris la riposte violente de l’aviation française sur la Petite Kabylie. J’ai alors vécu intensément la ruine de mes illusions », avait-elle raconté dans son ouvrage « Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945 » (La Découverte, 2002), reconnu important par tous les spécialistes de la période.

Après les massacres d’Algériens du 8 mai 1945, elle avait pris une décision : « Je me suis jurée de quitter l’Algérie et de n’y revenir qu’après l’indépendance. J’ai tenu parole », avait-elle dit à Gilles Perrault en 1983.

Elle revient à Alger en 1962 pour des recherches pour élaborer sa thèse sur « Le Royaume arabe » et publier des ouvrages sur l’histoire coloniale de l’Algérie.

Sous la direction de l’autre historien Charles-André Jullien, elle soutient sa thèse à la Sorbonne, le 14 mars 1974, sous le titre « Royaume arabe et désagrégation des sociétés traditionnelles en Algérie », édité à Alger.

Elle est aussi l’auteure en 2002 de l’ouvrage « De Mers-el-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois ».

Sur le plan politique, Annie Rey-Goldzeiguer, militante communiste, a été très critique, à travers la publication oppositionnelle L’Etincelle, sur le vote des pouvoirs spéciaux en Algérie par les députés communistes en mars 1956. Elle se joint au groupe de La Voie communiste et participe à l’aide au Front de libération nationale (FLN).

En 2011, elle est signataire du manifeste intitulé « Non à un hommage national au général Bigeard » et en 2014, elle participe à l' »Appel des 171 pour la vérité sur le crime d’Etat que fut la mort de Maurice Audin ».

Réagissant à son décès, l’historien Alain Ruscio a indiqué qu’Annie et son mari Roger « ouvraient bien souvent leur porte à tous ceux qui partageaient leur amour pour l’Algérie ».

Auteur
APS

 




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