L’armée israélienne a indiqué jeudi 19 septembre avoir frappé dans la Liban : le fabricant des bipeurs explosifs était une société écran israélienne, selon le NYT six « sites d’infrastructures » du Hezbollah et un dépôt d’armes dans le Sud du Liban. Le mouvement islamiste libanais a été ébranlé par deux vagues d’explosions d‘appareils de télécommunication, les deux jours précédents. Selon les révélations du New-York Times, le Mossad, les services secrets israéliens, aurait infiltré la chaîne d’approvisionnement de ces appareils.
37 morts et 3 539 blessés. C’est le bilan publié jeudi 19 septembre par le ministère de la Santé libanais, après les deux attaques qui ont lieu dans le pays. La première avait été causée par l’explosion de bipeurs et la seconde par celle de talkies-walkies. Officiellement, Israël n’a pas commenté ces attaques bien que l’État hébreu avait déjà menacé d’étendre ses objectifs de guerre à la frontière nord avec le Liban.
Mais selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaise « les appareils piégés étaient préprogrammés pour exploser ». Ils étaient officiellement vendus par la société taïwanaise Gold Apollo mais en réalité produits par une entreprise basée en Hongrie B.A.C. Consulting. Selon des officiers de renseignements israéliens interviewés par le New-York Times, cette société hongroise était en fait une façade israélienne. Au moins deux autres sociétés écrans avaient été créées pour masquer l’identité réelle des personnes chargées de fabriquer les appareils de télécommunication.
B.A.C. Consulting, la société basée en Hongrie, acceptait des clients ordinaires, auxquels elle vendait des appareils de télécommunication ordinaires. Mais selon le New York Times, le seul client qui comptait vraiment était le Hezbollah. Leurs bipeurs étaient fabriqués séparément et leurs batteries contenaient de l’explosif.
Le matériel aurait été expédié au Liban dès l’été 2022 en petit nombre d’abord. Mais la production a rapidement augmenté après que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a décidé de bannir les téléphones portables susceptibles d’être piratés par Israël.
Rfi