La Confédération des syndicats algériens (CSA) a appelé le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à intervenir face à la dégradation du climat syndical en Algérie.
Dans un communiqué diffusé le 4 octobre, la CSA dénonce une « politique de restriction et de répression » visant les représentants des travailleurs. Elle évoque la multiplication des suspensions, mutations et poursuites judiciaires « injustifiées » contre des syndicalistes, citant notamment Massoud Boudissa et son collègue du CNAPESTE ainsi que Lounis Saïdi, ancien responsable de la Fédération des cheminots.
La Confédération fustige également les entraves administratives persistantes, rappelant qu’elle attend toujours son agrément depuis 2018 et dénonçant l’interdiction de réunions, l’absence de récépissés et la non-publication des décrets sur la représentativité syndicale.
Sur le plan social, la CSA lie la défense des libertés syndicales à la question du pouvoir d’achat, mis à mal par « la flambée incontrôlée des prix ». Elle réclame la révision des lois 23-02 et 23-08 sur l’exercice du droit syndical et de grève, ainsi que l’application des décisions présidentielles relatives aux statuts particuliers et régimes indemnitaires de la Fonction publique.
Tout en affirmant son attachement au dialogue social, la CSA appelle à la mobilisation de ses membres, soulignant que « jamais un droit n’est perdu lorsque des revendications sont formulées ».
La rédaction