En Libye, un accord a été conclu, vendredi 23 août, entre groupes armés et organisations sécuritaires à Tripoli avec, pour objectif, de sécuriser les institutions et les infrastructures de la capitale libyenne. Tripoli connaît, depuis plusieurs semaines, de graves tensions.
Concrètement, l’accord concerne les aéroports, les frontières terrestres et les sièges d’institutions gouvernementales de Tripoli comme le siège de la Banque centrale de Libye (BCL). C’est ce qu’a expliqué, vendredi 23 août, Imad Trabelsi, ministre de l’Intérieur et membre du gouvernement d’union nationale basé dans la capitale libyenne.
Cet accord de sécurisation arrive dans un contexte de graves tensions, notamment autour de la Banque centrale de Libye – l’une des institutions les plus puissantes du pays puisque les revenus des exportations pétrolières lui sont reversés. Cependant, le gouverneur de la BCL, Seddik el-Kebir, en poste depuis 2012, est critiqué pour sa gestion du budget de l’État, alimenté par les recettes pétrolières.
Le 11 août, plusieurs dizaines de personnes – dont certaines armées – s’étaient rassemblées devant le siège de la BCL avec l’intention d’expulser le gouverneur, mais ils avaient été rapidement dispersés.
Dimanche 18 août, un haut responsable de la BCL avait été brièvement séquestré par un groupe non identifié et les activités de la Banque temporairement suspendues, une situation qui avait inquiété la mission d’appui de l’ONU en Libye qui avait appelé « à une désescalade, à la retenue et au dialogue ».
La mission des Nations unies en Libye s’est déclarée, jeudi en fin de journée, préoccupée par les informations faisant état d’une mobilisation de forces à Tripoli et de menaces de recours à la force pour résoudre une crise concernant le contrôle de la banque centrale.
Avec Rfi