Ce jeudi 5 juin a lieu la deuxième demi-finale de la Ligue des nations de foot qui oppose la France à l’Espagne. La Roja, tenante du titre européen, va pouvoir compter sur un large soutien : dans les tribunes de Stuttgart, théâtre de la rencontre, mais surtout dans tout le pays. Un élan populaire autour de la sélection qui n’avait pas été aussi fort depuis plus d’une décennie.
Un an après sa défaite à l’Euro 2024, l’équipe de France retrouve jeudi 5 juin l’Espagne de Lamine Yamal en demi-finales de la Ligue des nations à Stuttgart. Elle y espère profiter de l’euphorie de ses cinq champions d’Europe parisiens même si l’état de sa défense, handicapée par des absences majeures, a de quoi inquiéter.
Les héros de la capitale (Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Bradley Barcola, Lucas Hernandez, Warren Zaire-Emery) et les deux perdants milanais (Marcus Thuram, Benjamin Pavard) ne sont d’ailleurs arrivés que lundi 2 juin au Centre national du football à Clairefontane dans les Yvelines. Tout comme le capitaine Kylian Mbappé et Aurélien Tchouaméni, le Real Madrid n’ayant pas voulu libérer ses joueurs avant la date officielle fixée par la Fifa pour le début de la fenêtre internationale.
Difficile donc d’évaluer l’état physique et mental des Parisiens, toujours sur leur petit nuage après la nuit magique de Munich le 31 mai et les festivités du lendemain à leur retour. « Ils sont là, je compte sur eux. Ils sont très heureux. Ils ont une certaine fatigue. Le match était il y a peu de temps. On ne sait jamais comment l’organisme réagit. Ils ont vécu quelque chose de fabuleux et après un pic émotionnel, il y a une descente. Mais là, il faut vite remonter », a expliqué le sélectionneur Didier Deschamps en conférence de presse, le 4 juin.
« Les joueurs nous ont redonné envie d’y croire »
En Espagne, l’engouement populaire n’a pas été aussi fort depuis 10 ans. Des maillots de la Roja sur les terrasses, des drapeaux aux fenêtres… Au pays du football de club, l’Espagne vit au rythme de sa sélection. La Ligue des nations remportée il y a deux ans et l’Euro décroché l’an passé ont fait remonter l’engouement.
Pour José, 23 ans, l’équipe incarne aujourd’hui bien plus qu’un palmarès : « La victoire à l’Euro nous a séduits. Une caractéristique de cette équipe, c’est que les joueurs viennent de tous les horizons, non seulement des grandes équipes comme l’Atlético, le Real Madrid ou le Barça, mais aussi de toutes les régions. C’est ce qui attire davantage les supporters », confie-t-il au correspondant de Rfi à Madrid.
Autre argument : la jeunesse. Dix joueurs sur les 26 ont moins de 23 ans. Un vent de fraîcheur qui emballe les supporters, comme Jordi, fan du Barça : « Les joueurs nous ont redonné envie d’y croire. Avec leur jeunesse, on se remet à vibrer pour eux. Lamine Yamal, c’est le Ballon d’Or, mais il n’est pas seul : Pedri, Cubarsi… L’Espagne est candidate pour remporter le Mondial 2026. »
Rfi