22 novembre 2024
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L’illusion du contrôle : les complots comme refuge face à l’incertitude

Tebboune s’est découvert des talents de dictateur.

 

« Les théories des complots prétendent souvent révéler des informations secrètes ou dissimulées au grand public. Les individus qui y croient peuvent se sentir privilégiés d’avoir accès à cette « vérité » cachée, ce qui renforce leur sentiment de contrôle ».

L’illusion du pouvoir par les complots fait référence à une croyance perçue chez certaines personnes que des groupes cachés, souvent puissants et déficients, contrôlent secrètement les événements mondiaux et manipulent les sociétés à leur avantage. Cette croyance est à la base de la théorie des complots. L’illusion du pouvoir par les complots peut émerger dans des contextes où les individus se sentent désorientés, impuissants ou démunis face à des situations complexes et incertaines.

Pour certains, la réalité peut sembler trop difficile à comprendre ou à accepter, et ils cherchent alors des réponses simplistes à des problèmes qui sont souvent multifactoriels. Voici quelques éléments qui expliquent l’illusion du pouvoir par les complots : 1. Recherche de sens et de certitude : Les complots donnent une explication claire et nette à des événements confus ou troublants. Ils simplifient la réalité complexe et donnent un sentiment de compréhension même si les preuves sont minces voire inexistantes. Tous les enfants ont peur du noir, le noir c’est l’inconnu, le noir c’est l’absence du parent rassurant qui nous tient la main.

Souvent, lorsque l’enfant est abandonné, il panique, et s’agite pour ne pas penser, pour oublier et s’oublier. Il ne se contrôle plus, il dit des bêtises. Il cherche un coupable, accuse son voisin, son camarade différent, son prof, son directeur, n’importe lequel qui donnera matière à une théorie persécutant ou complotiste.

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Grâce au complot, ce n’est plus de sa faute s’il a peur ou mal, non, c’est à cause de l’autre ! Et faisant d’une pierre deux coups, c’est aussi l’occasion de se masquer sa faiblesse actuelle en s’inventant un génie, maléfique, une puissance intellectuelle, une force pathétique dans sa « capacité à percer à jour les mensonges des méchants puissants » Les dirigeants donnent le spectacle désespérant de leur incompétence et de leur suffisance, et cela est fondamentalement angoissant pour chacun d’entre nous. Il n’y a pas de pilote compétent dans l’avion…

Cela augmente la défiance, la perte de confiance en l’autre, et constitue un terrain propice aux croyances complotistes. D’un certain point de vue, il peut être rassurant de penser que nos élites nous manipulent, sous-entendu qu’elles restent puissantes, plutôt que d’accepter l’effrayante réalité de leur faillite. Les complotistes, en réalité, sont gagnés par des mécanismes paranoïaques classiques, et bien connus par les psychanalystes et les historiens…Dans les complots, il faut toujours un méchant, un génie du mal, tirant les ficelles par cynisme, vice et gourmandise.

Gourmandise pour toutes nos pulsions humaines (cupidité, sexualité, agressivité) mais que l’on préfère nier en nous et attribuer, outré, à un autre écœurant. Une bonne théorie complotiste doit être vicieuse, ingénieuse, mais compréhensible par le plus grand nombre, et ne pas rompre avec les fantasmes communs, afin de rallier la masse et de lui permettre d’y défouler son désarroi.

Pour disqualifier et déconsidérer toute tentative de critique de l’ordre établi, de leurs institutions politiques et juridiques et de leur domination économique et sociale sur nos vies, les défenseurs de l’ordre établi – via les journalistes, éditorialistes, intellectuels acquis à leur cause – accusent leurs détracteurs de “complotisme”…

Si l’on retire aux gens la possibilité de critiquer des dominants qui méritent perpétuellement de l’être, alors on les obligera à aller chercher cette critique ailleurs sur la toile, sur ces sites qui résument grossièrement la domination des puissants à un seul grand dessein plutôt qu’à la multiplicité de leurs gros profits.

Les complots et les conspirations ont toujours existé et il en existera toujours. L’histoire est truffée de machinations, de tentatives de renverser l’ordre des choses, de provoquer tel ou tel résultat en manipulant les hommes et les événements.

Le complotisme est une facilité. A des situations complexes, incertaines, où il existe certainement des éléments ignorés par la majorité, il apporte des réponses simples. Le complotisme, c’est, ne pas chercher à comprendre, « ils » sont plus forts que nous, « ils » contrôlent les médias, « ils sont partout ».

Le complotisme est aussi le refus systématique de la version officielle. Ce qui n’est pas forcément une tare mais non plus pas une vertu. Tous les gouvernements, toutes les entreprises mentent.

Par volonté de ne pas tout dévoiler, par volonté de masquer leurs égarements et incompétences, par souci de ne pas affoler les marchés financiers. Mais ces mensonges, que n’importe quel (bon) journaliste doit avoir en tête lorsqu’il est en conversation avec un service de presse, ne signifient pas que « tout » est mensonge, trucage et surtout, que toute dérive d’une machination structurée.

Le complotisme donne au complotiste la sensation qu’il est plus intelligent que les autres. Normal, puisque lui « sait » tandis que les autres, naïfs qu’ils sont, baignent volontairement dans l’ignorance et le déni. Enfin, le complotisme est une facilité et une incitation sournoise au renoncement.

Puisque le monde est géré par des forces occultes et puissantes, puisque les dés sont pipés, pourquoi alors s’engager et se battre ? Pourquoi se mobiliser puisque «tout » ce qui arrive est le résultat d’une savante conspiration que personne ne semble capable de démonter ?

Dr A. Boumezrag

11 Commentaires

  1. c’est fini la jeunesse algérien n’y croit plus à blanche neige ou à bourourou , il l’on bien prouver pendant le hirak avec leurs slogans d’une intelligence admirable . c’est les complotistes « le régime » qui croit à ces mensonges ,car il est dans le dénie . Vous prenez un PN « pervers narcissique » . Il utilise le mensonge ,il se culpabilise , il se victimise , il s’approprier tous les mérite des autres . Tebouna a bien dit que le Hirak c’est lui . Le Pn est un bourreaux né, il ne lâche pas sa proie .Car souvent c’est des gens qui sont né d’un traumatisme familiale ; je ne dis pas ça pour les excuser . Car c’est des gens qui ne veulent pas se soigne ; il arrive même à dérouter un psychiatre . mais si il tombe avec un psy Cauto ; juste au regard ; il les reconnait . Alors docteur c’est un sujet qui doit pas échapper à vos connaissance .Azul

  2. Le pouvoir algérien s’est comme l’église à la fin du XIV ème siècle !
    il se considère assiégé par les forces du mal ! Pour l’église c’etait la Franc maçonnerie et la judeo maçonnerie (protocole de Sion) qui est toujours en vogue ! Pour le pouvoir algérien, c’est les terribles # parties# !
    Les plus nommées sont : la fameuse  » entité sioniste » avec le CRIF et la finance juive internationale, le Maroc ( Le Mackzen, la drogue) et la néocoloniale France avec ses agents de la dgse et hibz fransa !

  3. Lo Ji ,mentir c’est pas bien , le régime colonial arabo-baathiste algérien n’a qu’un seul ennemi et c’est la Kabylie,le reste c’est du vent,des déclarations farfelus pour distraire la galerie ( panarabistes , islamistes,ceux qui voue une haine sans fins aux Kabyles)

    • Il faut cesser de tout voir à travers le prisme de l’opposition Pouvoir/Kabylie. La Kabylie n’est pas « le seul ennemi » de ce pouvoir. L’ennemi de ce Pouvoir, c’est tout ce qui bouge. La Kabylie subit un petit rabiot de répression parce qu’elle bouge un peu plus.

      • @ Kichi Duoduma samedi 5 août 2023 At 14h07
        La Kabylie subit un petit rabiot de répression parce qu’elle bouge un peu plus.
        Va dire ca à ma soeur et et parents
        Sans doute c’est plus facile de nuancer à 10000Km de la kabylie
        Va dire ca aux kabyles qui rentre en Algérie la boule au ventre de peur de l’ISTN et ceux qui ne peuvent meme pas aller enterer leur proches
        Sans doute tu n’étais pas en Algérie en AVRIL 80

        • @El Hassi: Si tu veux savoir, j’ai quitté le pays en 78. Non, je n’étais pas là en 80. Et toi, tu y étais? Si oui, cela fait-il de toi un héros ou un martyr et de moi un lâche et un vendu?

          • Kichi
            je ne te traite pas de lâche et je ne suis pas un héros.
            en 80 j’étais en Algérie et j’ai entendu de mes propres oreilles
            WACH BIHOUM LEQBAYLES MAA EL HOUKOUMA
            LEQBAYELES PROBLEME YAFAHMOU BEZAF

            et bien d’autres phrases jamais injurieuses mais toujours border line
            J’ai au fond de moi meme mélangé au sang qui ,coule dans mes veines l’âme d’AMZAL
            Je ne me remettrai jamais

            J’ai visité une prison en Algérie. les prisonniers politiques c’est à 99,99 % des kabyles le 0.01% c’est des kabylophiles
            Ce fut ma première entrée dans une prison. Je suis rentré la tête haute….
            J’ai vu de mes propres larmes une maman présentant un bébé à son père (ce fut un instant que je ne peux pas décrire mais c’est comme si le temps revenait en arrière « ce qui n’est pas possible » pour un fait personnel car peut être comme toi je suis né durant la guerre 54-62)
            A la libération du prisonnier ; c’était la nuit on l’a enveloppé d’un burnous
            Je n’ai aucune animosité envers les autres algériens mais j’ai la lucidité et le bon souvenir

            • Bien que je n’aie pas été en Kabylie en 80, j’étais rivé sur les infos, qui en provenaient très parcimonieusement à l’époque. Je me rappelle les paroles de ma défunte mère au téléphone quand je lui ai demandé ce qu’il se passait. Elle m’a répondu :« Nouthni kkathen, nekwni nekkath ! » Horrifié, je lui ai demandé qui c’est ce « noukwni ig kkathen »? Elle m’a répondu, nous tous. Je lui ai demandé, « amek, oula d’kem ? » elle a répondu, « Oula d’nek ammi, oula d’yessethmak. » J’ai appris plus tard par les voisins du quartier qu’elle et mes sœurs étaient véritablement déchaînées et qu’elle lançaient avec hargne tout ce qui leur tombait sous la main contre « nouthni » et soignaient sans relâche les blessés.
              Ce que j’essaye de dire est que le gouvernement ne s’acharne pas particuliérement sur les kabyles parce qu’ils sont kabyles, mais parce qu’ils sont plus actifs et plus revendicateurs. Les 500 morts de 1988, n’étaient tous des kabyles. Khemisti, Khider, Chabani, Boudiaf, n’étaient pas kabyles. Quand nos voisins arabophones se rebellent, ils sont tout de suite punis sans pitié, tout comme les kabyles. Ça leur arrive beaucoup moins souvent de se rebeller, bien sûr.

  4. ce n’est pas un rabiot sur la Kabylie c’est un déluge de haine . Faisant la comptabilité depuis 1962 . En 1963 le sang des maquisards Kabyles n’est pas encore sec sur le Djurdjura . + de 350 morts de la main de BOUKHAROUBA .Lui qui se pavané du côté de Oujda . vous connaissez tous les assassinats de Abane Ramdane à Moutab et passant par 127 Kabyles et j’en passe .Et maintenant ils emprisonnent même nos femmes . Il faut arrêter la tmaskhira . Je ne victimisme pas la Kabylie , mais c’est la réalité . La liste des victimes est sur se cite : Mira Mouknech ;Wafia , Brahim Lallami ;même un mineur Rhim Attaf . Azul Imazighen .

  5. @TSA entre ami, le dictateur tebboune et le recteur de la mosquée de Paris ont signé une charte pour certifier les importations de produits hallal en Algérie. la mafia se partage le gâteau

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