Dimanche 20 janvier 2019
L’indépendance algérienne ou le mirage d’une république trahie !
Les élections présidentielles 2019 arrivent à une allure qui nous laisse médusés devant le volume du pessimisme qui pèse sur notre pays.
Des élections concoctées à la manière stalinienne pour le seul objectif de faire durer le chaos n’en déplaise au peuple qui se voit partagé entre ceux qui épousent l’indifférence comme doctrine et ceux qui applaudissent à un changement qui porte tous les qualificatifs d’une continuité.
Les partis politiques, malgré leur nombre, sont devenus des outils voire des dispositifs d’amortissements du courroux populaire en semant toute forme de somnolence idéologique, certains simulent une opposition qui porte la silhouette d’une alliance troquant leur complicité contre des postes ministériels et des privilèges.
Dans ma contribution, j’ai voulu parler sur l’indépendance algérienne comme étant le début d’un vrai autoritarisme fondé, à la fois, par les déserteurs de l’armée française et le groupe d’Oujda ! Je ne vise pas à travers cet écrit l’étalage du volet historique de l’événement de 1962, mais je veux cibler la mémoire du peuple algérien afin de la bousculer, la malmener parce qu’ un peuple qui perd sa mémoire est condamné à égarer son atavisme.
Je n’ai pas écrit à temps sur l’anniversaire de l’indépendance algérienne de 1962. La raison de cet ajournement prémédité est dû au fait que cette date pourrait stimuler chez quelques citoyens le désir d’exprimer leur ras-le-bol à l’endroit de ceux qui nous ont mené vers cette crise multidimensionnelle.
Pour certains, cet anniversaire constitue un alibi propice afin de légitimer le parcours d’un groupe qui a osé anéantir les sacrifices grandioses de ceux qui ont planifié la chute du rêve d’une des plus grandes puissances du monde qu’est la France, le mythe qui consiste à faire de l’Algérie une province française.
Boudiaf, Ait Ahmed, Abane, Ferhat Abbes et autres ont fini par être discrédités, détractés par l’arrivée massive de ceux qui ont ciblé le trône de la république durement acquise, c’est-à-dire le clan d’Oudjda. Ces envahisseurs qui ont regagné le pays par la force et la violence et qui, pourtant selon des témoignages, n’ont pas tiré une balle face à l’ennemi français durant les sept années de guerre. L’indépendance leur est présentée comme un butin inestimable.
Pour le peuple, le 5 juillet, n’est qu’une date qui illustre le volume du désespoir qui malmène la mémoire populaire, agresse l’amour patriotique tant les désillusions et les déboires ont envahi affreusement les esprits de ceux qui ont vécu l’ère de la révolution avec toutes ces paradoxes, ces douleurs, ces supplices pour enfin assister à une indépendance accaparée, violée par les coups de la rapacité et les chocs de la trahison.
Ce que nous vivons aujourd’hui dépeint bien la réalité d’un malaise pesant résultat d’une politique qui a trahi les principes sur lesquels est fondée la révolution de 1954. Le pays demeure stérile sur tous les plans, la productivité nous est impossible devant cette idéologie implantée plutôt imposée et qui consiste à ne compter que sur les rentes des hydrocarbures devenus notre seule ressource après plus de 56 ans d’indépendance, ce qui révèle le caractère à la fois inintelligent et mafieux de nos décideurs.
Malgré tout le potentiel géographique et minier offert divinement à l’Algérie, nous figurons sur la liste des plus exposés aux périls de la famine tant la tumeur de la corruption et de la mauvaise gestion a atteint le centre génésiaque de la nation.
La leçon de l’indépendance n’est point assimilée ni par le peuple qui continue d’élire les mêmes suceurs de la créativité algérienne ni par les gouvernants qui inflige un règne sans partage. Les appels à un cinquième mandat redoublent de vitesse pour ceux qui veulent que l’Algérie demeure l’otage d’un marasme qu’on veut éterniser au grand dam de toute la nation.
L’Algérie a célébré la Journée de l’indépendance dans un climat de protestations et d’un massif pessimisme qui révèle la santé moribonde du pays, suite aux multiples scandales qui secouent dangereusement sa souveraineté. La sortie salutaire pour notre pays ne réside nullement dans ce déchainement jésuite des partis opportunistes et de tous ces intellectuels de salons pour le retour des imposteurs.
Le peuple doit exiger une refonte du système politique du pays eu égard aux périls extérieurs qui guettent ce pays. Seule une volonté politique sincèrement affichée pourrait immuniser l’Algérie du chaos sinon tous les indicateurs confirment une grave descente aux enfers !