Samedi 15 février 2020
L’information par tous : est-ce un avantage du progrès ?
Le travail journalistique a longtemps été considéré comme l’intermédiaire entre le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur d’un côté et la réalité de l’autre. Avec l’arrivée de l’internet et grâce au progrès technologique auquel assiste le monde contemporain, l’information devient une arme entre les mains de ceux qui la détiennent.
Maintenant, il suffit d’avoir accès à internet pour publier n’importe quelle information, même si elle heurte les sens ou l’éthique du métier. Des plates-formes médiatiques telles que YouTube connaissent en effet un nombre faramineux de chaînes entre les mains des anonymes qui diffusant des informations pratiquement dans tous les domaines. Facebook, quant à lui, s’encombre de pages « spécialisées » dans la transmission informationnelle. Nombre de pages ont été à l’origine de la grande mobilisation de la masse populaire ou estudiantine. Dorénavant, les grèves voire les manifestations se préparent sur ces pages-là. Le cas du fameux « printemps arabe » est assez révélateur. Et nous l’avons vu ; « le printemps » s’avère une tempête ayant ruiné des pays entiers !
De ce fait, certaines gens ne croient plus à l’information dans la mesure où elle est de plus en plus manipulée, selon l’idéologie ou les buts de ses « diviseurs ». D’autres, n’ayant aucun filtre idéologique, continuent à « avaler » naïvement tout le flux informationnel diffusé par les médias. Ainsi, nous nous demandons si la « démocratisation » de l’information est venue réellement pour servir le public récepteur, ou plutôt, pour l’induire au non-sens?
Ces derniers estiment que les médias, fruit du progrès scientifique et technologique, sont des fenêtres ouvertes sur le monde. En effet, le public voit, grâce à ces moyens, tout ce qui se passe à travers le monde, au temps T. Avec le progrès vertigineux que connaît le monde contemporain, il est devenu possible d’être au courant des dernières actualités se déroulant dans les coins les plus éloignés de la planète.
L’internet, entre autres facteurs à l’instar du satellite, a largement facilité la circulation de l’information, non pas seulement écrite, mais aussi audiovisuelle. D’autant plus que l’internet offre à tous ses usagers l’opportunité d’avoir le pouvoir d’informer. De ce fait, l’information n’est plus la clé magique réservée aux professionnels du métier, mais elle est devenue plutôt un objet accessible et transmissible par tout le monde. Certains internautes, même sans aucune qualification professionnelle, partagent en direct ce qui se passe dans leurs patelins ou leurs villes.
En contrepartie, d’autres gens voient dans la généralisation d’internet un débordement qui s’avère de plus en plus redoutable pour le champ médiatique. Ceci pourrait d’abord porter atteinte à l’authenticité de l’information, une chose qui est déjà problématique pour les professionnels du journalisme. En ce faisant, la réalité aurait une multitude de facettes.
De surcroît, l’information perd de sa valeur auprès des citoyens qui ne font que difficilement confiance dans les médias traditionnels ; que dire alors des « activistes » ! La société est donc entraînée dans un labyrinthe de doute.
Il est vrai que l’information n’est pas toujours objective, mais le fait de la divulguer en public, n’importe comment, pourrait déclencher de redoutables litiges entre les gens voire entre les pays.
Effectivement, les internautes ne sont pas tous conscients de l’ampleur des fausses informations qu’ils diffusent sur la toile. Ainsi, on peut facilement tromper l’opinion publique par une fausse information. A l’occasion de l’apparition du coronavirus en Chine, plusieurs pages ont fait circuler des fake-news consistant à faire croire que le virus a touché tel ou tel pays sans vérifier l’information auprès des sources compétentes. Des dizaines de théories conspirationnistes se sont alimentées dans les réseaux sociaux. L’opinion publique fut donc déviée du véritable danger de cette épidémie vers des rumeurs n’ayant ni queue ni tête.
En plus de cela, la diffusion arbitraire de l’information rend le contrôle, pour les autorités concernées, une opération très difficile. Ainsi, la scène médiatique devient ainsi un cirque où on joue à visage masqué.
Pour conclure, nous soutenons que la diffusion de l’information ne doit pas être l’affaire de tout le monde. Si nous voulons maintenant nous bénéficier des services offerts par internet en vue d’élargir le champ médiatique, un travail législatif sera vivement préconisé.
En d’autres termes, pour pouvoir activer, toute page ou chaîne transmettant l’information devra être autorisée par les autorités concernées à condition bien sûr qu’elle réponde à une série de critères dûment définis par les spécialistes du domaine.