23 novembre 2024
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L’islamisme : la bête immonde du monde capitaliste (II)

TRIBUNE

L’islamisme : la bête immonde du monde capitaliste (II)

Au reste, contrairement aux élucubrations des gauchistes adeptes de la révolution au bout du fusil, en quête d’un nouveau sujet historique messianique anticapitaliste (puisque le prolétariat « occidental » n’existerait plus ou aurait été perverti par son embourgeoisement), sectateurs de toutes les luttes anti-occidentales mensongèrement assimilées à des combats anti-impérialistes, le mouvement islamiste ne se situe pas en dehors de la société bourgeoise, mais bel et bien intégré au système capitaliste mondialisé, précipité, lui aussi, dans sa phase de dégénérescence.

Une chose est sûre : au même titre que la mouvance fasciste, l’islamisme n’est pas en contradiction avec le capitalisme. Bien qu’il reflète l’arriération économique et sociale de sociétés musulmanes encore prisonnières d’idéologies archaïques, l’islamisme n’en demeure pas moins en congruence avec le système capitaliste moderne mondialisé.

Il est intégré au sein de cette civilisation marchande et industrielle libérale, même s’il prétend être ni capitaliste ni socialiste (sic). Pour preuve : tous les groupes et partis islamistes parvenus à conquérir le pouvoir se sont appliqués servilement à perpétuer le modèle capitaliste dominant, à préserver les intérêts du capital national et international, à s’imbriquer dans les enjeux géostratégiques impérialistes, servant tel camp, puis tel autre. Il en est ainsi des mollahs iraniens, des Talibans, des islamistes turcs, maghrébins, et de tous les pays islamiques du Golfe.

Cette posture anticapitaliste de l’islamisme est une imposture. Elle est aussi fallacieuse que sa rhétorique « internationaliste islamique », selon laquelle le mouvement militerait pour la fraternité et l’unité des musulmans du monde entier, au-delà des clivages sociaux, dans le cadre d’une « Oumma » fantasmée régénérée.

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Cette fraternité musulmane prônée par les islamistes est une mystification. Pour preuve : les premières victimes des djihadistes islamistes sont principalement les femmes et les hommes de leur religion, de leur région : des musulmans, comme l’effroyable expérience algérienne l’avait démontré durant les années 1990, la fameuse décennie noire.

En vérité, les islamistes, à l’instar des nazis, sont sans foi ni loi. Ce sont des adorateurs de la Mort. Pour ces adeptes du djihad la mort importe plus que la vie. Car la mort constitue, selon leur dogme lubrique, la meilleure assurance d’accéder rapidement au paradis des houris, unique motivation libidinale de leur désir jouissif de se donner corps et âme au djihad, agent matrimonial orgasmique de leur perverse doctrine meurtrière.

En fait, une haine clitoridienne terrestre unit les islamistes. Dans leur exaltation religieuse phallocratique, la femme, cet être réel et libre doté de sexualité, de sensualité, de volupté, doit être « castré », « châtré », châtié, réduit à sa seule fonction de génitalité. Ils n’aiment la femme terrestre qu’éthérée, enterrée, voilée, désérotisée. La vraie femme épurée, selon leur frénésie islamique hystérique, est hissée au paradis. Pour jouir de sa compagnie paradisiaque décuplée (d’aucuns parlent de 72 vierges, les voluptueuses houris, mises à la disposition de chaque croyant musulman), ils sont prêts à transformer la terre en enfer, en océan de larmes et de sang, en charnier à ciel ouvert.

On l’oublie souvent : les premières victimes des nazis étaient leurs compatriotes : les Allemands, en particulier les communistes, les socialistes, les syndicalistes, et ce, dès la création du parti d’Hitler au début des années 1920. Au reste, les bandes nazies étaient des adeptes de la force brute, avaient un rapport très sexué au corps, cultivaient une promiscuité virile assaisonnée d’homosexualité. Mais à l’inverse des islamistes, leur paradis sexué, ils le vivaient sur terre. Et pour jouir de ce paradis terrestre sensuel, les nazis devaient envoyer en enfer quotidiennement des milliers de victimes. Tout se passait comme s’il ne pouvait accéder à la vie orgasmique que par la mise à mort de boucs émissaires sacrifiés sur l’autel de l’idéologie hitlérienne génocidaire. A cet égard, une symbiose d’ordre phallique unissait les nazis à leur Dieu Hitler.

Toute ressemblance avec les islamistes n’est pas fortuite. Nous savons, grâce à Freud, que le cerveau de l’homme n’est que l’appendice de son sexe. Or, cette observation s’applique radicalement aux nazis et aux islamistes dont le cerveau se niche dans leur minuscule organe reproducteur.

Historiquement, dans les années 1950-60, les islamistes avaient bénéficié d’une grande prospérité financière, grâce aux agences pétro-islamiques et aux organismes obscurantistes « d’éducation ». Ces mouvements islamistes étaient portés par un contexte international dominé par la doctrine Truman, dont le cheval de bataille était l’endiguement du communisme (stalinisme). Dans le monde arabe, la doctrine Truman s’était traduite par un choc frontal contre les nationalismes arabes d’obédience tiers-mondiste ou soviétique.

Aussi, l’islam était-il devenu dans le monde « arabe », durant la Guerre froide, l’axe à la fois culturel et idéologique de la défense du « monde libre » (fondé sur l’esclavage salarié libéral) contre le pseudo communisme soviétique (fondé aussi sur l’esclavage salarié étatique).

Tout le monde connaît aujourd’hui les effets catastrophiques et sanglants de cette ligne politique du bloc occidental menée par le parrain américain, les États-Unis : terrorisme islamiste internationalisé, destruction des pays musulmans.

Cependant, avec des succès inégaux, les mouvements islamiques avaient mis du temps à occuper le devant de la scène. Il leur avait fallu attendre le milieu des années 1970 pour pleinement s’épanouir. Dans le nouveau contexte de crise économique inaugurée au début des années 1970, les islamistes, favorisés par le désengagement de l’État-Province, garant jusque – là du développement social et culturel, avaient commencé à s’investir dans le tissu social à travers notamment le réseau des services caritatifs. S’appuyant tour à tour sur le nationalisme et la religion, les mouvements islamistes avaient pu s’implanter durablement, se développer amplement, puis donner libre cours à leurs délires fanatiques et sanguinaires.

Aussi, par l’installation de services sociaux, délaissés par l’État, ces mouvements islamistes avaient-ils pu élargir leur influence sur les masses déshéritées urbaines. À cet égard, les islamistes n’hésitaient pas à emprunter une phraséologie pseudo révolutionnaire en se proclamant être « les champions des peuples opprimés », dixit Khomeini. Précédemment, en Iran, les mollahs s’étaient emparés en 1979 du pouvoir. Dès lors, ils avaient étendu leur influence sur de nombreux pays, notamment par la fourniture d’une logistique militaire accordée aux groupes islamistes chiites, à l’instar de la milice du Hezbollah (parti de Dieu) au Liban.

De manière générale, les islamistes, pour mieux crédibiliser leurs discours auprès des masses pauvres musulmanes, n’hésitent pas non plus à affirmer que l’échec du « capitalisme » et du marxisme est dû à l’abandon des lois de Dieu par l’ensemble des pays. Aussi, seul le rétablissement d’un État islamique sur le modèle de l’originel vertueux et mythique Califat pourrait restaurer une société équitable (sic). Il s’agit là d’une mystification. D’une imposture.

Certes, il a existé un semblant d’État musulman au Moyen âge, mais il reposait sur l’exploitation et l’oppression de classe. Sur l’esclavage. Une chose est sûre : la « civilisation musulmane », à l’exemple de la « civilisation féodale » européenne, n’a jamais permis le développement des forces productives. Seul le capitalisme a accompli cette révolution extraordinaire d’expansion illimitée de l’économie. Aussi, est-il fallacieux d’employer la locution de « civilisation musulmane » pour désigner une société qui n’a jamais permis le développement des forces productives, qui a reposé depuis sa naissance sur le modèle sociétal féodal, demeurée figée au même stade économique archaïque jusqu’au XXe siècle. En vérité, le désert persique a été tout juste capable de façonner une civilisation en sable et une religion de sabre. Qui plus est, si foisonnement intellectuel il y eut dans le monde musulman, il avait été l’œuvre de « penseurs » autochtones des pays conquis, et non d’auteurs issus des tribus bédouines, accaparées par leurs occupations de rapines, leurs entreprises de conquêtes coloniales, et surtout leurs guerres « fratricides » au sein du sommet du pouvoir.

Sur cette prétendue période d’âge d’or du monde musulman mythiquement glorifié, il convient de rétablir la vérité historique : cet univers « intellectuel » d’une époque islamique tant magnifiée était imprégné fanatiquement de religiosité : la foi primait la raison. Ces « intellectuel » musulmans du Moyen-âge n’étaient absolument pas des libres penseurs, des philosophes matérialistes, des scientifiques, au sens moderne.

Mais des théologiens versés dans la métaphysique confessionnelle, soumis au tout Puissant et servant les puissants. Leurs réflexions « scientifiques », mêmes les plus audacieuses, ne devaient jamais réfuter la Révélation divine, aller à l’encontre des textes sacrés. En tout état de cause, leurs connaissances, diffusées dans les limites dictées par la religion, étaient encadrées par le coran, pour qui Dieu a créé l’homme et l’univers, prescrit le sens de l’existence et de l’histoire. Dès lors que de tels axiomes dogmatiques sont religieusement décrétés dans le champ du savoir, il n’y a aucune place pour la connaissance scientifique, œuvre par essence de recherches libres fondées sur l’observation et l’expérimentation conjuguées avec l’esprit du doute méthodique, garant de la véracité épistémique.

Ainsi, apparus à la même époque que le fascisme en Europe, en parfaite résonance avec l’idéologie postmoderne marquée par la pensée irrationnelle, les mouvements islamistes constituent donc une réelle tendance réactionnaire, un véritable courant contre-révolutionnaire, structuré et subventionné par les puissances impérialistes protéiformes, depuis Washington jusqu’à Riyad, en passant par Tel-Aviv et Paris.

Toutefois, si toutes les variantes de fascismes ont été annihilées (ou provisoirement neutralisées) en Europe et dans le reste des autres continents, le monde « musulman », lui, notamment l’Algérie, englué dans une pensée archaïque moyenâgeuse, reliquat de l’ancien mode de production féodal et tribal, s’arc-boute encore à un modèle de vie traditionnel en total décalage avec la modernité capitaliste financiarisée.

Prisonnier d’une doctrine religieuse rétrograde puisée aux sources mêmes du Coran, le « monde musulman » freine son évolution vers la « modernité », obère sa mutation vers le capitalisme en stagnant tout simplement au stade du capitalisme marchand, rentier. Du fait de cette stagnation à la phase féodale, les sociétés musulmanes favorisent l’émergence de mouvements islamiques résolus à résister à l’envahissement du mode de vie « occidental » (pleinement capitaliste), même aux moyens des armes, du sacrifice de leur vie. Même au prix de l’anéantissement de tous les « mécréants » de la terre, de l’égorgement des laïcs et de tous les « mauvais musulmans » du cru jugés par trop modérés.

Quoi qu’il en soit, sans remise en cause de certains textes doctrinaux belliqueux de l’islam (notamment le djihad, « la guerre sainte »), textes servant de matrice idéologique et de caution théologique aux salafistes et aux terroristes, l’islamisme persistera longtemps encore à répandre sa barbarie.

Produit d’un système capitaliste qui ne peut pas se réformer, qui a généré deux boucheries mondiales au 20ème siècle, sans oublier les fascismes et le totalitarisme stalinien, l’islamisme, dernier vestige réactionnaire de notre époque, doit être combattu et abattu. Sans oublier son géniteur, le capitalisme mondialisé, devenu, au même titre que l’islamisme, nocif pour l’Humanité, comme il le prouve actuellement avec l’effondrement de l’économie.

En vérité, au-delà de la « guerre sainte » (pour le rétablissement d’un utopique gouvernement d’Allah ou de l’illusoire Califat) que prêchent les bandes islamistes se dissimule la sempiternelle guerre séculaire classique, livrée par les puissances impérialistes en rivalité.

Aussi, pour les peuples opprimés et exploités des pays musulmans, la seule guerre moderne et universelle émancipatrice qu’ils doivent mener est la guerre sociale contre leurs classes dirigeantes despotiques, alliées au capitalisme et à l’impérialisme, en vue de leur émancipation sociale, économique, politique, prémices de la fin de leur aliénation religieuse.

Auteur
Khider Mesloub

 




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