Les rencontres footballistiques qui devaient opposer ces deux dernières semaines, une équipe marocaine à une équipe algérienne a pris une tournure politico-médiatique au point où la surenchère nationaliste a fait tache d’huile dans les organes de presse et sur les réseaux sociaux.
A ce titre et non point que la question du Sahara occidental ne soit pas une affaire politique qui doit être définie et résolue par la diplomatie mais, et il faut le reconnaitre, la justesse de l’approche communicationnelle du Maroc est beaucoup plus efficace que celle prônée par les autorités politiques et les administrateurs sportifs algériens.
En effet, le marketing subtile du Maroc déploie un lobbying international à la mesure de ses capacités opérationnelles dans le domaine du Merchandising alors que les Algériens rabâchent la Sacro-sainte souveraineté qu’un dirigeant usmiste évoque à son tour.
La massivité des propos sur la souveraineté tenus par les Algériens est en soi une erreur de Marketing parce qu’on fait intervenir la puissance publique dans le domaine sportif alors que les Marocains usent de moyens beaucoup plus fins pour atteindre leur objectif de harcèlement de l’Algérie en exploitant toutes les ressources de l’iconographie géopolitique.
Au diapason d’un dessein politique, la mobilisation des moyens de communication intensifs contre l’adversaire tend à étendre l’isolement de l’Algérie sur les plans sportif et politique.
Ainsi la politique de neutralisation des capacités de l’Algérie a réduit considérable la question sahraouie au point qu’à jeu de cache-cache se déroule dans les chancelleries et chez les diplomates.
Du coup, le lobbying makhzani est à la hauteur de la tâche qui lui est assigné alors que les autorités algériennes font vieux jeu d’une politique internationale du temps de la décolonisation.
En effet, le vingt et unième siècle entame l’ère de la villégiature du monde et que précisément l’accélération des rythmes de la civilisation planétaire use du sport et plus particulièrement le football comme paramètre de la dromologie où malheureusement la singularité des images ne fixe aucun point névralgique du cosmos mais dessine les contours d’une globalité caléidoscopique de plus en plus fuyante.
Fatah Hamitouche