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lundi 6 octobre 2025
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Mali : le Jnim multiplie les attaques, l’armée et les chasseurs dozos exécutent au moins 28 personnes

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Au Mali, les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, revendiquent plusieurs attaques ce 6 octobre 2025 contre l’armée malienne dans les régions de Sikasso et Tombouctou. Durant le week-end, plusieurs civils ont été enlevés et des camions citernes incendiés par les jihadistes.

Dans ce contexte, l’armée malienne poursuit ses opérations. Au cours de l’une d’elle, au moins 28 personnes ont été exécutées. C’était le 2 octobre à Kamona-Pont, dans la région de Ségou.

Kamona-Pont est un petit village de la commune de Pogo, cercle de Niono. Selon les nombreuses sources locales jointes par RFI, les militaires maliens et leurs supplétifs chasseurs traditionnels dozos y sont arrivés jeudi en fin de matinée, à bord de plusieurs véhicules et motos. Les hommes qui n’ont pas pris la fuite ont été sommairement exécutés : certains par balles, d’autres égorgés. Au moins 28 corps ont été enterrés le lendemain vendredi, selon un témoin direct, qui explique que les victimes appartiennent à diverses communautés : peules, bozos, bambaras, bellas. D’autres sources avancent un bilan plus élevé de 35 à 37 morts.

Plusieurs sources rapportent également l’exécution samedi matin, toujours par les Forces armées du Mali (Fama) et leurs supplétifs dozos, et toujours dans la région de Ségou, de six personnes qui se rendaient à la foire hebdomadaire de Dougabougou.

Populations prises en étau

Le Jnim, lié à al-Qaïda, est très actif dans la région de Ségou, où les populations sont depuis des années prises en étau entre les jihadistes, qui imposent leur loi dans de nombreux villages, et l’armée, dont les opérations antiterroristes sont régulièrement entachées de bavures contre des civils. Les villageois vivant dans des zones passées sous contrôle jihadiste déplorent être souvent considérés comme complices par l’armée.

L’état-major n’a pas communiqué sur l’opération de Kamona-Pont et, sollicité par RFI, n’a pas donné suite. La veille, le 1er octobre, l’armée indiquait avoir « neutralisé » « deux terroristes en train de collecter la zakat [l’impôt, NDLR] sur de paisibles paysans » près de Seribala, dans la même zone de Niono.

Les jihadistes du Jnim, de leur côté, multiplient les attaques sanglantes. Les jihadistes revendiquent la prise de contrôle ce lundi matin d’un poste militaire à Koutiala, région de Sikasso, et une attaque à Niafunké, région de Tombouctou, contre un véhicule de l’armée malienne et du Corps africain russe, sans fournir de bilan. La veille, dimanche, des camions-citernes ont encore été incendiés dans la région de Sikasso, précisément à Louloni. Ce lundi 6 octobre, c’est à Kolondieba, près de la frontière ivoirienne, que le Jnim a mis le feu à des camions-citernes.

Le manque de carburant se fait de plus en plus ressentir dans tout le pays, y compris dans la capitale Bamako, en dépit des escortes militaires mises en place par l’armée pour tenter de sécuriser des convois de camions-citernes. Des contacts ont également été établis avec le Jnim par des notables de la région de Mopti, sous l’égide des services de renseignements maliens, pour tenter de négocier la fin de ce blocus sur le carburant. Selon les sources locales jointes par RFI, ces négociations n’ont pas abouti à ce stade.

Route Bamako-Ségou

Le Jnim, de plus en plus actif sur la route qui relie Bamako à Ségou, a enlevé dimanche deux civils près de Konobougou. Selon certaines sources, les deux hommes travaillaient pour l’Office du Niger, un organisme public, ce que RFI n’a pas été en mesure de confirmer. Vendredi, c’est le président du Conseil régional de Ségou, Siaka Dembélé, et son chauffeur, qui étaient enlevés. Jeudi, sur la même route, les jihadistes avaient tué l’ancien député de Ségou Abdoul Jalil Mansour Haïdara.

Une information plus réjouissante en revanche : la libération samedi soir d’Ousmane Kampo. Le maire de Konna, région de Mopti, était détenu par les jihadistes du Jnim depuis le 25 mai dernier.

RFI

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