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Mathilde Panot dénonce la position française sur Gaza

Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale juge que la France reste « silencieuse » face à la situation à Gaza.

C’est un discours historique que la députée insoumise Mathilde Panot a donné à l’assemblée nationale à l’occasion du débat sur Gaza. Chevillée à ses convictions, elle a asséné certaines vérités amères tues par la majorité de la classe politique française et les médias, aveuglés par leur soumission à Israël.

La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a dénoncé la position de la France, « incapable de dénoncer avec la même force les crimes de guerre commis par le Hamas et ceux commis par le gouvernement de Netanyahou ».

« Tous les Palestiniens ne sont pas le Hamas », a martelé Elisabeth Borne à l’Assemblée nationale, appelant à une « trêve humanitaire qui permette un accès sûr et immédiat » aux produits de nécessité à Gaza. La cheffe du gouvernement était la première à prendre la parole lors de ce débat sans vote organisé au titre de l’article 50-1 de la Constitution.

Le gouvernement veut réaffirmer sa position. Au sein de la majorité, l’objectif est de faire bloc autour de la « ligne du président », qui est aussi « la ligne du groupe », selon le patron de Renaissance, Sylvain Maillard. « Israël a le droit de se défendre (…) face aux attaques terroristes, mais Israël doit respecter le droit humanitaire », résumait-il avant le débat.

La Nupes devrait s’exprimer en faveur d’un cessez-le-feu. Il faut un « cessez-le-feu pour les civils, permettre à l’aide humanitaire d’arriver », a déclaré en amont du débat Fabien Roussel, le patron du PCF. Pour lui, « la position française n’est pas à la hauteur pour exprimer sa solidarité auprès des populations civiles palestiniennes » et « l’indignation ne peut pas être sélective ». Selon Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, Emmanuel Macron ne tient pas « une ligne de neutralité » face au siège de Gaza.

Polémique entre Yaël Braun-Pivet et Jean-Luc Mélenchon. Le débat prend place au lendemain d’un déplacement en Israël de la présidente de l’Assemblée nationale, au cours duquel elle a affirmé que rien ne devait « empêcher » le pays « de se défendre ». Sur le réseau social X, Jean-Luc Mélenchon a accusé Yaël Braun-Pivet de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre » à Gaza. Une attaque condamnée par de nombreux élus, de la majorité, de LR, du RN et jusqu’au PS.

Le chef de l’Etat arrive mardi dans l’Etat hébreu. Emmanuel Macron est attendu demain en Israël, où il doit rencontrer le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Sur France 2, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, n’a pas exclu qu’Emmanuel Macron rencontre d’autres dirigeants de la région, mais a renvoyé vers l’Elysée « qui sera amené à communiquer ».

L.M/Francetvinfo

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