23 novembre 2024
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Mauritanie : l’ex-président Aziz sous la menace d’une inculpation pour corruption

SAHEL

Mauritanie : l’ex-président Aziz sous la menace d’une inculpation pour corruption

En Mauritanie, le procureur de Nouakchott a demandé jeudi 11 mars l’inculpation de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz pour corruption.

Outre l’ex-président, l’un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres, et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires sont concernés par cette demande du procureur, qui exige même un placement sous contrôle judiciaire « poussé », selon un communiqué du parquet transmis à l’Agence France Presse.

Tous devaient être présentés à un juge jeudi, c’est à lui qu’il reviendra de suivre ou non cette demande.

«Corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, obstruction au déroulement de la justice», et il ne s’agit que d’un extrait de la liste des chefs d’inculpation dressés, selon une source proche du parquet citée par l’AFP de manière anonyme.

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Il y a un peu plus d’un an, une commission d’enquête parlementaire s’est constituée autour de soupçons de corruption et de détournements de fonds publics pendant les années de pouvoir de l’ancien président : gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l’État, ou encore activités d’une entreprise chinoise de pêche.

Le rapport de cette commission a été transmis à la justice en août dernier. Mohamed Ould Abdel Aziz, interrogé pendant une semaine par la police, avait alors décidé de garder le silence, mais il était ressorti sans son passeport et avec l’interdiction de quitter Nouakchott. 

Depuis, des sociétés, des immeubles, des sommes d’argents ont été gelés ou saisis, pour près d’un milliard d’euros, « rien qu’en Mauritanie », selon le parquet.

«Règlement de comptes…»

Au début du mois de mars, l’ancien président et de nombreuses personnalités ont à nouveau été convoqués par la police. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui brandit son immunité d’ancien président, a encore une fois choisit de rester muet. Lui et ses avocats crient au « règlement de comptes » et dénoncent une tentative de souiller son honneur.

L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019. Mais depuis l’élection de son successeur, Mohamed Ould Cheickh el Ghazouani, un ami de 40 ans, le ciel n’a cessé de s’obscurcir au-dessus de sa tête et de celle de ses proches, famille ou anciens collaborateurs.

Auteur
RFI

 




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