Je viens d’apprendre, sur la page du Dr Amar Mezdad, le décès du grand Abderrahmane Si-Ahmed. Médecin allergologue, il savait prodiguer des soins de manière consciencieuse et attentive.

Abderrahmane Si-Ahmed était le médecin traitant d’une de mes sœurs et je sais qu’elle perd, en lui, un grand thérapeute. Je sais aussi qu’il a su lui prodiguer, avec constance, des soins précieux et efficaces.

J’ai connu Abderrahmane Si-Ahmed tout au début des années 1970. Il était étudiant en médecine et un musicien de talent. Auteur, compositeur, arrangeur, il a apporté son concours avec génie à Idir, Chérif Khedam, Méziane Rachid, Ferhat Imazighen Imula et surtout à Nouara, notre diva nationale et à tant d’autres artistes. Il a fait partie des premiers musiciens qui ont imprimé une touche nouvelle aux rythmes kabyles. En s’appuyant sur les mesures du chant ancestral, il a su y greffer des accords qui ont fait le cœur de la chanson kabyle moderne.

En la personne d’Abderrahmane Si-Ahmed, nous perdons une figure emblématique du monde artistique, médical, culturel et militant.

Puisse ce modeste message parvenir à sa famille à laquelle j’exprime ma plus sincère sympathie et mes condoléances les plus attristées.

Que ton nom, ami Abderrahmane Si-Ahmed, reste éternellement gravé dans le vaste champ mémoriel amazigh.