Avant le rassemblement prévu ce dimanche après-midi à Puget-sur-Argens, environ 500 personnes ont pris part en fin de matinée à une marche blanche à Marseille en hommage à Hichem Miraoui, ressortissant tunisien tué dans cette commune varoise le 31 mai dernier.
La foule, silencieuse et vêtue de blanc, s’est rassemblée dans la dignité pour dénoncer ce que les proches de la victime et de nombreuses associations qualifient de « crime raciste ». Pancartes à la main, les participants scandaient : « Justice pour Hichem », « Pas de paix sans justice », « Stop aux crimes racistes ».
Hichem Miraoui, âgé de 46 ans, était coiffeur à Puget-sur-Argens. Il a été mortellement agressé devant son salon, dans des circonstances encore floues. Pour ses proches, il ne fait aucun doute que cette agression a été motivée par la haine raciale. « Hichem n’était pas un inconnu pour nous. Il représentait la gentillesse, la discrétion, le travail. Il ne méritait pas de mourir ainsi », confie un participant, les yeux embués.
Les manifestants ont également pointé du doigt le manque de couverture médiatique et la lenteur de la justice, estimant que si les rôles avaient été inversés, la réaction aurait été toute autre. Plusieurs associations antiracistes et collectifs citoyens ont relayé l’appel à mobilisation.
La marche s’est conclue par une minute de silence et une prise de parole poignante de proches de la victime, appelant à la vérité, à la justice, et au refus de l’oubli.
Un second rassemblement est prévu ce dimanche à 15h à Puget-sur-Argens, sur les lieux mêmes du drame, pour continuer à faire entendre la voix de ceux que l’on entend trop rarement.
Djamal Guettala