Dans un geste empreint de sollicitude et de fraternité sportive, Miloud Iboud et Kamel Abdesselam, figures emblématiques de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), ont adressé une lettre au chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune afin de plaider en faveur de la libération de Chérif Mellal, ancien président du club.
Chérif Mellal, qui a dirigé la JSK entre 2018 et 2021, a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed, une sentence confirmée en appel le 25 février 2025. Ses partisans et ses avocats estiment que les charges retenues contre lui sont contestables et que son incarcération relève davantage d’un acharnement que d’une véritable application de la justice.
Face à cette situation, et inquiet pour son état de santé, Miloud Iboud, ancien capitaine, président et porte-parole de la JSK, ainsi que Kamel Abdesselam, ex-joueur et directeur sportif du club, ont pris l’initiative d’interpeller le chef de l’État. Dans leur missive, ils soulignent le rôle de Chérif Mellal dans la renaissance sportive de la JSK, rappelant notamment la victoire en Coupe de la Ligue en 2021 et la finale de la Coupe de la Confédération africaine.
Cependant, la préoccupation principale des signataires reste l’état de santé alarmant de Mellal, qui observe une grève de la faim illimitée depuis le 3 mars 2025. Après près d’un mois sans s’alimenter, son pronostic vital inquiète ses proches et ses soutiens, qui redoutent une issue tragique.
Dans leur appel à la clémence présidentielle, Iboud et Abdesselam insistent sur la dimension humaine et symbolique de la détention de Mellal. Ils rappellent que sous sa direction, la JSK a été un vecteur d’unité et de fierté pour des millions de supporters algériens. « Nous ne remettons pas en cause le fonctionnement de la justice, mais nous faisons appel à votre pouvoir de grâce, inscrit dans la Constitution, pour accorder à Chérif Mellal une chance de retrouver sa liberté et sa dignité », écrivent-ils.
La question de la justice et de la clémence présidentielle prend une dimension particulière dans ce contexte, où l’opinion publique, notamment dans les milieux sportifs, reste divisée sur cette affaire. Pour ses soutiens, Mellal est avant tout un homme d’action qui a œuvré pour l’essor du football algérien et le rayonnement de la JSK.
La question demeure : le Président Tebboune accédera-t-il à cette demande de grâce pour Chérif Mellal ?
La rédaction
On est arrivé à un stade où on demande à un président sans légitimité , notre bourreau pour libérer un innocent , une victime de l’injustice et de l’oppression d’un état pour anéantir toute tentative d’émancipation d’un peuple.
C’est le summum de la bêtise et de l’incohérence.
Le seul moyen c’est de construire un rapport de force qui va se faire que par la mobilisation du peuple pour permettre la libération de tous les détenus injustement condamné par une justice politisée et revendiquer un état de droit et le changement radical du système et de sa substance idéologique.