La scène politique algérienne a été marquée aujourd’hui, lundi, par un remaniement partiel du gouvernement, orchestré par Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’Etat fait mine de faire bouger le cadavre d’un gouvernement sans épaisseur.
Ce réajustement a vu la nomination de Kamel Rezig au poste de ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, en remplacement de Boukhari Mohamed. Parallèlement, ce dernier a été désigné à la tête du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), succédant à Mme Rabia Kharfi.
Ce remaniement s’apparente à un véritable jeu de chaises musicales. En effet, M. Kamel Rezig retrouve un portefeuille qu’il avait déjà occupé auparavant, celui de ministre du Commerce. Quant à M. Mohamed Boukhari, qui prend les rênes du CNESE, il n’est autre que l’ancien titulaire du poste de ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. Vous suivez toujours ? En clair on prend les mêmes et on recommence l’échec !
Ces nominations semblent s’inscrire dans la continuité de la feuille de route qui aurait été définie lors de la rencontre de dimanche dernier entre Tebboune et les opérateurs économiques. Cette réunion avait mis l’accent sur la nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur du commerce et de l’exportation, un domaine souvent critiqué pour son manque d’efficacité.
Cette volonté de réorienter la stratégie dans ce secteur crucial s’est traduite par une décision du chef de l’État : la dissolution de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Qualifiée sans ménagement d’institution «relevant de l’ère jurassique et renvoyant à l’âge de pierre», Algex a été jugée obsolète et inefficace. Dans la foulée, le chef de l’Etat a annoncé la création de deux nouvelles entités distinctes, l’une dédiée à la promotion des exportations et l’autre aux importations. Un dispositif unique au monde !!!
Ce jugement sans appel se veut une manière de marquer une rupture significative. Pour le Tebboune Algex n’a pas seulement échoué dans sa mission, mais a également constitué un frein majeur au développement des exportations algériennes.
«Tous les efforts consentis, y compris l’augmentation de la production et les optimisations mises en œuvre pour promouvoir les exportations, étaient canalisés à travers l’étroite et inefficace brèche de l’Algex», a souligné le chef de l’État, signifiant clairement la fin de son existence : «C’est terminé. Vous ne la trouverez plus sur votre chemin.»
Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à dénoncer la présence au sein d’Algex de véritables «dinosaures bureaucratiques», symboles d’une inertie administrative préjudiciable. Le coupable est vite trouvé ! Il est d’autant plus remarquable, a-t-il souligné, que malgré cet environnement peu propice, l’Algérie a réussi à réaliser des exportations hors hydrocarbures d’un montant de 7 milliards de dollars en 2022, un résultat qu’il a qualifié de «miracle». Un miracle difficile à démontrer, comme au demeurant toutes ses promesses sans lendemains.
Le retour de Kamel Rezig à la tête du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des Exportations, combiné à la mise en place de nouvelles structures dédiées au commerce extérieur, se veut une volonté politique de surmonter les obstacles passés et de donner un nouvel élan à ce secteur stratégique qui peine a retrouver ses marques. Seulement, bien des observateurs de la scène politique n’y voient qu’un simple cautère sur une jambe de bois. Tebboune est incapable de voir la réalité d’un machine économique encalminée, tout comme le reste des secteurs plongés dans l’anomie.
Kamel Rezig, dont le mandat antérieur au Commerce fut teinté de populisme, aura-t-il le profil et les compétences pour traduire en actions concrètes la volonté de rupture exprimée par A. Tebboune ? L’avenir le dira.
Sofiane Ayache
Le retour de Kamel Rezig à la tête du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des Exportations: Back to the future version Algérie nouvelle et mountassira!
C’est surtout pour cacher l’instabilité suicidaire à la tête de l’armée. Le Patron de la gendarmerie vient d’être demis de ses fonctions et sera probablement incarcéré bientôt. Ce sera le 4eme Patron de la gendarmerie nationale derrière les barreaux sans compter celui qui est en fuite. Le remplacement du Patron actuel de la Gendarmerie est en relation avec une affaire de corruption terrible dans la IIeme région militaire. Un jour, les algériens se réveilleront : le pays sera en guerre, le pays sera partitionné et ils réaliseront que tous les généraux algériens sont des traitres et des corrompus qui agissent pour le compte de puissances étrangères. Ils réaliseront que les généraux algériens travaillent pour le Maroc et pour les Emirats et complotent contre notre pays et notre peuple.