À l’approche de l’examen du projet de loi sur la mobilisation générale, prévu à partir du 19 mai à l’Assemblée populaire nationale (APN), la Commission des affaires juridiques et des libertés a émis une série de recommandations pour le moins qui interrogent.
Parmi elles, une proposition inédite retient particulièrement l’attention : la possibilité d’associer les personnes incarcérées à la mobilisation nationale en cas de crise majeure.
Dans son rapport préliminaire, la commission suggère à l’exécutif de réfléchir aux formes d’implication des détenus, « si les circonstances l’exigent ». Cette mesure, encore jamais évoquée dans le cadre juridique algérien, s’inscrirait dans une logique d’extension des ressources humaines mobilisables dans des situations exceptionnelles, telles que les conflits armés ou les crises sécuritaires graves.
Le projet de loi en question, adopté en avril en Conseil des ministres conformément à l’article 99 de la Constitution, fixe les modalités de la mobilisation générale à travers 69 articles. Il définit les conditions de réquisition des moyens matériels et humains, encadre strictement la diffusion d’informations sensibles, et prévoit des sanctions en cas d’entrave aux mesures ordonnées par les autorités compétentes.
Préparation multisectorielle
Outre la question des détenus, la Commission plaide pour un renforcement rapide des capacités du pays. Elle recommande l’aménagement d’abris, l’adaptation des infrastructures stratégiques, et la mise à niveau des dispositifs de protection civile. Le rapport met également l’accent sur la cybersécurité, appelant à soutenir les chercheurs, ingénieurs et innovateurs algériens, y compris ceux établis à l’étranger, pour développer des outils numériques souverains.
La commission insiste enfin sur l’importance d’un cadre juridique solide pour anticiper les bouleversements à venir dans un environnement international instable, où les alliances sont mouvantes et les menaces multiformes. La mobilisation, selon cette vision, doit dépasser le strict cadre militaire pour s’étendre à l’ensemble du tissu national.
Le Parlement aura désormais à trancher : intégrer ces recommandations dans le texte final ou en limiter la portée. L’enjeu est de taille, tant sur le plan sécuritaire que sociétal.
Un bémol à tout ce cirque : un régime honni par le peuple ne peut faire que l’unanimité contre lui. La seule vraie mobilisation populaire de ces dernières années est celle du Hirak, un mouvement tué dans l’oeuf par Tebboune et le clan au pouvoir.
Samia Naït Iqbal
Ils peuvent crever ! Je n’enverrais pas mes enfants au combat sous les ordres de généraux criminels et corrompus qui se sont goinfrés et qui se goinfrent encore avec les contrats d’armement et les budgets militaires, y compris sur les budgets alimentaires des casernes. Je n’enverrais pas mes enfants au combat sous les ordres d’une armée dont les renseignements extérieurs dépensent toute leur énergie à traquer les histoires de fesses des opposants algériens à l’étranger au lieu de travailler à la protection du pays. Je n’enverrais pas mes enfants au combat pour satisfaire la folie des deux vieux fous paranos qui usurpent les plus hautes fonctions de l’Etat et de l’armée. Je n’enverrais pas mes enfants au combat pour un Président qui jettent cruellement les meilleurs enfants d’Algérie en prison. Je n’enverrais pas mes enfants au combat pour un Président et un Chef d’Etat major qui transforment notre Etat en Etat voyou, qui transforment notre peuple en un peuple paria, qui salissent et dégradent l’image de notre pays, qui donne honte à tous les algériens d’être algérien. Je n’enverrais pas mes enfants au combat pour un emblème national que les généraux ont transformé en tapis de prière sur lequel nous sommes sommés de nous protester devant eux. Il ne peut y avoir d’amour pour la patrie qu’un amour libre ressenti par un homme libre. Il ne peut y avoir de sacrifice pour la patrie qu’un sacrifice librement consenti. Les algériens ont le droit d’être consulté sur la politique étrangère suicidaire que mènent Teboune et Chengriha